Aujourd’hui je vous propose un petit article sur le thème de la production et notamment des assurances à prendre sur un tournage. Vous verrez que la plupart des assurances ne concernent que les productions professionnelles néanmoins je pense qu’il est important de les connaitre.

Les différents types d’assurance audiovisuelle

La responsabilité civile

Il n’y a aucune assurance obligatoire, mais l’incontournable est l’assurance de responsabilité civile. Elle couvre les risques en cas de dommage causé aux tiers que cela soit pour les personnes et les biens (néanmoins chaque contrat d’assurance est différent et plus la RC est cher plus logiquement elle proposera d’options). Si vous avez une association, je ne saurais que trop vous encourager d’en prendre une !

Il est d’ailleurs possible que certains lieux vous demandent la responsabilité civile de l’association pour vous délivrer une autorisation de tournage.

Si vous êtes une boite, elle doit être théoriquement être prise dès l’embauche du premier salarié pour assurer les éventuels dégâts qu’il peut causer. Elle se prend à l’année et couvrira la structure sur cette période.

À noter que contrairement aux assurances que nous allons dans la suite de l’article, la responsabilité civile se prend chez n’importe quel assureur.

Garantie pré-avant production

Elle est souscrite un an avant le premier jour de tournage, elle concerne le réalisateur et les premiers rôles engagés sur le film.

Elle garantit le producteur en cas d’indisponibilité d’une des personnes concernées (dans la limite des dépenses engagées sur le moment).

L’assurance couvre les frais jusqu’à ce que le film se fasse ou rembourse les frais déjà engagés si le film est abandonné.

Cette assurance se termine pour laisser place à la « garantie avant production ».

Garantie avant production

Elle prend le relai de la précédente entre 4 et 12 semaines avant le début du tournage. Elle a pour vocation de garantir les pertes pécuniaires dues à un retard temporaire ou à l’abandon définitif du projet.

Assurance risque de perte pécuniaire 

Elle couvre les frais supplémentaires engagés pour achever un tournage suite à un sinistre partiel.

Garantie support//Garantie négatif

Elle intervient suite à la perte au vol, à l’incendie, aux erreurs de développement, au vice caché du support, à l’effacement accidentel. Valable pour les supports image et son. Elle est chère, mais indispensable. À noter qu’elle est moins chère en numérique que pour l’argentique.

Garantie mobilier décor costumes et accessoires

Elle est prise pour couvrir la production contre la destruction, la détérioration ou la disparition, des décors, costume et accessoires appelés à figurer dans le champ de la caméra. Cette assurance est prise si le film à de gros frai sur le poste costume décor, comme cela peut être le cas de film d’époque par exemple.

Garantis appareils de prise de vue, son, enregistrement

Pour les matériels du tournage (machinerie caméras, etc.) en cas de vol ou de détérioration. À prendre au pré du loueur ou à l’assureur. 8 % de la valeur locative du matériel. (A noter que ma RC propose une garantie pour toutes les locations.

Garantie de bonne fin 

Elle permet au producteur de rassurer ses coproducteurs. Il prend la responsabilité de faire le film en temps et en heure et avec le budget imparti. S’il y a un problème dans le déroulement, l’assurance paie l’excédent. Elles se prennent surtout pour les coproductions internationales et de manière systématique dans les pays anglo-saxons.

Si le film prend du retard, un producteur garant mandaté par les assurances, une sorte de super directeur de production est nommé par l’assureur. Je vois renvoie à l’article sur les métiers de la production.

Il n’y a en France qu’un seul producteur garant : Michel Grignon, associé à la société US Film Finance.

Les cinq grosses assurances en France sont anglo-saxonnes. Il faut donc s’adresser à un courtier qui choisit la compagnie la plus intéressante. Voici une liste de courtier :

  •  Continental Media Assurances (Jean-Claude Benex),
  •  Rubini et Associés,
  •  Gras Savoye,
  •  Bellan,
  •  Marsh.

Ce sont des courtiers qui trouvent les compagnies d’assurance et négocient les contrats.

Faut-il s’assurer pour un tournage ?

Évidemment la plupart de ces assurances sont prises dans le cadre de grosses productions à plusieurs millions d’euros. J’ai fait énormément de tournage ou il n’y avait pas d’assurance. Néanmoins si vous faite un tournage qui à un petit budget (quelques milliers d’euros) ou/et s’il comporte des risques pour les tiers, je vous encourage donc vivement à contacter un assureur et prendre une responsabilité civile et une garantie matérielle (qui rappelons le peut être prévus dans le contrat de location).

Vous pouvez également si vous avec un peu de matériel l’assurer à l’année et ainsi éviter toute sorte de mauvaises surprise.

Tout cela a évidemment des coûts est il faudra compter des sommes allant de 200 à 400 euros juste pour et une responsabilité Civil.

Comme d’habitude, vous êtes invité à vous exprimer dans les commentaires, je tiens quand même à préciser que je n’ai pas la science infuse sur le sujet des contrats d’assurance. Je ne pourrais par conséquent pas répondre à toutes vos questions. Mais pas de panique, il suffira de contacter votre assurance qui pourra très bien vous expliquer le contrat. 😉

Romain

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