Cet article fait suite à notre dossier sur la télévision à l’aire du numérique, mais fait aussi office de complément d’information à l’article sur les nouvelles formes de consommation audiovisuelle.

En pleine révolution numérique

La télévision essaye en effet, tant bien que mal, de s’adapter à la révolution numérique que nous sommes en train de vivre depuis environ 2005. Cette révolution entraine des changements sur nos modes de vie, de consommation et donc de production.
Cette révolution numérique se traduit notamment, mais pas que, par la monté en puissance du web avec des mastodontes tel que Google (et Youtube en l’occurrence) Facebook, Twitter et d’autres entreprises qui ont réussi à s’imposer sur le web 2.0 (certains spécialistes disent même qu’on a dépassé le stade du 2.0 et qu’on serait dans le web 2.5 voir 3.0, mais je n’entrerai pas dans ces subtilités un peu complexes).

Ces grandes entreprises qui génèrent des audiences faramineuses redistribuent les cartes et la télévision perd son rôle de média numéro 1 et est donc obligée de suivre elle aussi le pas du numérique.

Le multi écran

L’écoute est aujourd’hui beaucoup plus volatile qu’auparavant, nous faisons beaucoup de choses en même temps, notamment du multi écrans, c’est-à-dire que nous sommes connectés à plusieurs écrans en même temps : smartphone, tablette, écran télé, écrans d’ordinateur, etc..

Ainsi la question de l’attention est induite par la surcharge cognitive liée à l’utilisation des tiers écrans. Donner un nouveau contenu à l’utilisateur parait donc une solution interactive intéressante pour garder son attention sur le programme. En revanche, ce nouveau contenu ne doit pas empêcher l’utilisateur de comprendre le principal.
Les chaines doivent donc répondre à la problématique suivante :

Comment connecter à un programme, la bonne information au bon moment et aux bonnes personnes ?

Les nouvelles formes d’écritures

La question éditoriale se pose alors : quels programmes concevoir et quelles nouvelles formes d’écriture pour ces nouveaux médias ?

L’objectif est d’accroitre l’audience, chercher de nouveaux publics, et les fidéliser en favorisant les échanges bidirectionnels et en créant des expériences d’engagement.

Les deux chaines spécialisées dans ce que nous appelons les nouvelles écritures sont Arte et France 4 qui de par leur statut de chaine publique, mettent en œuvre une politique créative transmédia en direction du programme de stock. Les autres chaines ne délaissent pas pour autant ce domaine, mais se concentrent principalement sur le programme de flux.

La social TV

Le terme social TV est utilisé pour désigner les technologies utilisées pour enrichir l’expérience du spectateur. Ainsi, les interactions avec Twitter et/ou Facebook sont devenues une norme logique pour les programmes générant le plus d’audience, que cela soit par le biais de commentaires, tweet ou autres likes. L’idée est de donner au spectateur un pouvoir, lui permettant de faire une action plus ou moins ludique et interactive qui serait complémentaire au programme.

La social TV agit donc :

— avant  la diffusion, pour promouvoir le programme, se créer un premier public ce qu’on pourrait appeler le teasing

— pendant la diffusion, pour conserver l’audience, agréer des publics, enrichir le programme TV

— après la diffusion, pour fidéliser les spectateurs, élargir pour de nouveaux publics ou pour proposer du contenu additionnel

Les enjeux de la social TV

Voici un petit récapitulatif des enjeux de la social TV pour les chaines de télévision.

Notoriété : recommandation sociale et amélioration de la notoriété de la chaine.

Image : l’association entre la marque média et le contenu créé une boucle vertueuse en terme d’image et de positionnement.

Audience : la présence sur les médias sociaux des chaines et leurs contenus apportent un surcroit de trafic vers l’antenne et les sites internet qu’elles maitrisent (entre 7% et 15% du trafic sur le site internet de Canal+ provient de Facebook).

Satisfaction : Outil de fidélisation pour les chaines.

Le phénomène reste récent et les pratiques ne sont pas stabilisées. À l’heure actuelle, il n’y a pas de modèle économique de référence.

Les coûts restent inférieurs au coût de production antenne et les retours sur investissements ne sont pas vraiment connus et difficilement mesurables.

Nous arrivons à la fin de cet article, j’espère que vous arrivez à mieux à comprendre ce thème de la social TV.

N’hésitez pas à réagir dans les commentaires, c’est important pour moi d’avoir vos retours . Ça me motive pour continuer à vous donner du contenu !

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