Le réalisateur de film dirige la réalisation d’une œuvre cinématographique. De son rôle dépend le succès ou non de la production. Aujourd’hui, je vous propose 3 conseils de 3 grands réalisateurs qui ont marqué l’histoire du cinema de par leurs oeuvres.

Alfred Hitchcock, ou le maître du suspense, qui est reconnu pour la créativité et le génie dont il fait preuve dans le cinéma moderne.

Steven Spielberg, ou le roi du divertissement, qui est un maître de l’émerveillement et de la magie cinématographique. Il couvre une multitude de genres, de tons et de sujets.

Billy Wilder, de son vrai nom Samuel Wilder, réalisateur moins connus mais tout autant talentueux qui est spécialisé en drame et comédie.

À tous ceux qui rêvent de réaliser un best-seller cinématographique, ces 3 icônes de l’art cinématographique offrent des conseils clés. Vous découvrirez que leurs avis sont complémentaires, et que le secret de la réussite se trouve dans votre capacité à créer une symbiose entre ces 3 perceptions.

Evidemment vous pourrez trouver des exemples contraires à ces 3 conseils que vous devez prendre pour nourrir votre créativité et non comme des règles inviolables

Réalisateur de film, 1 conseil d’Alfred Hitchcock : Faites souffrir votre audience, mais donnez-lui le même plaisir que celui qu’elle a lorsqu’elle sort enfin d’un cauchemar

 

Faites souffrir votre audience

Hitchcock conseille au réalisateur de film de faire souffrir son audience. Rappelez-vous que votre audience est constituée de toutes les personnes qui regardent votre œuvre. Ces personnes peuvent être des enfants, des jeunes ou des adultes, et vous devez réussir l’exploit de les faire tous souffrir.

Cela repose d’ailleurs sur un très vieux concept développé par le philosophe Aristote , la Catharsis.
Brièvement et sans entrer profondément dans le détail cela consiste à faire vivre au spectateur des émotions négatives puissantes, pour qu’il puisse effectuer une purge de ces dernières.

Plusieurs options s’offrent à vous pour atteindre ce but, la première étant d’avoir une histoire émouvante et poignante à raconter.

Supposons que vous écoutez l’histoire d’une personne qui est allée en guerre pour défendre son pays. Quelque temps après, cette personne tombe dans une embuscade, attrape une maladie et finit par être exécutée. Cette histoire est touchante et provoque des émotions telles que la douleur, la peine, la compassion, etc. C’est un excellent fond de scénario qui fera souffrir l’audience.

La seconde option consiste à faire souffrir le héros ou un autre personnage. Dans l’adaptation de Vertigo (sueurs froides), Hitchcock le montre bien par la souffrance répétée qu’il fait subir à l’acteur principal, Scottie. Cette souffrance est transmise à l’audience au travers d’une suite d’émotions.

On y retrouve de la tristesse à la perte de son emploi, de la douleur et culpabilité suite à la mort de son collègue et de la femme de son ami. Scottie fait ensuite face à la dépression, et finalement à la mort de l’être aimé. Une belle chaîne de douleurs qui maintient malgré tout le spectateur en haleine.

Abordons à présent la troisième option. Il s’agit d’utiliser les images, la musique ou les couleurs pour faire souffrir l’audience, bref toutes les options de mise en scène classique.

Prenons le cas de la mort. Il est possible de montrer une personne couchée dans un lit et de la déclarer morte. C’est pas mal, mais vous pouvez mettre cette mort en scène autrement, en présentant le personnage qui chute par maladresse alors qu’il conversait avec un tiers sur un toit. Le ressenti du spectateur sera totalement différent et plus intense au vu de la seconde scène.

C’est exactement ce que fait Hitchcock : il fait vivre chaque scène intensément au public de manière à le mettre à la place de l’acteur, ou à lui transmettre les mêmes émotions que ce dernier. Il utilise le montage des images pour atteindre habilement son objectif.

Enfin, vous pouvez également vous servir de certains faits réels comme la cruauté, le vol, la perte d’un emploi, une maladie ou encore le viol pour communiquer la souffrance. Mais n’oubliez pas, vous devez aussi donner du plaisir à l’audience.

 

Mais donnez-lui le même plaisir que celui qu’elle a lorsqu’elle sort enfin d’un cauchemar

Votre audience a également droit au plaisir. Mais de quel plaisir s’agit-il ? Souvenez-vous de la dernière fois que vous avez prononcé un « ouf » de soulagement. C’est ce plaisir de répit et d’apaisement que vous devez transmettre au terme du récit.

Hitchcock recommande de vous assurer d’un dénouement positif, qui plaît à l’audience et qui l’apaise. En effet, l’acteur principal de Vertigo a traversé plusieurs épreuves dont il est sorti sans pour autant comprendre qu’il souffrait d’une maladie. Sa vie semble être un tourment sans fin. Mais il comprend finalement la supercherie, se rend compte qu’il a été dupé par son ami, et donc se voit guéri du mal qui le hantait.

En conclusion, ce que vous devez réaliser dans un film se résume en ces mots : après la pluie vient le beau temps, à condition d’éviter que les gouttes d’eau vous transpercent le corps.

Cependant, vous n’y parviendrez pas sans un véritable travail d’équipe, et c’est à cela que Steven Spielberg exhorte chaque partie prenante.

Réalisateur de film, 1 conseil de Steven Spielberg : Faire un film n’est pas un jeu solitaire. C’est un sport d’équipe

La course de 100m ou 200m est un jeu solitaire où vous pouvez mesurer votre performance. Par contre, pour réaliser un film, vous ne pouvez pas être seul. Il est rare de trouver une œuvre cinématographique écrite, tournée, montée et diffusée par une seule personne.

La réalisation cinématographique s’apparente au jeu collectif d’une équipe de foot. Les onze joueurs de l’équipe sont tous importants, et chacun a un rôle bien défini. Ensemble, ils s’unissent face à l’adversaire. En l’absence de l’un, ou suite à une mauvaise performance, l’équipe est affaiblie. Par analogie, le cinéaste a besoin de collaborateurs. Que ce soit les acteurs, les techniciens image, son, production, post-production, etc. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et son talent est important. N’hésitez pas à jeter un oeil à cet article, sur les métiers du cinéma sur le tournage.

La contribution de tous est donc indispensable pour la réalisation d’une œuvre cinématographique. En effet, une équipe de foot comporte au moins un milieu de terrain, des attaquants, un gardien de but, etc. Ils ont chacun un rôle précis, mais leur objectif commun est la victoire de l’équipe. Et pour cela, ils peuvent changer de stratégie de jeu, en positionnant un attaquant à la défense. (On pourrait même pousser l’analogie en prenant en compte tout le staff technique derrière une équipe de foot)

Les mêmes méthodes sont applicables au cours de la réalisation d’un film. Toutes les parties prenantes doivent s’entraider et se soutenir pour la réussite du projet.

Vous savez donc comment transmettre des émotions fortes à votre public, et vous savez aussi qu’il est fondamental de travailler en équipe. Abordons à présent avec Billy Wilder un autre aspect important : captiver l’audience pour qu’elle vous suive du début à la fin du récit.

Réalisateur de film, 1 conseil de Billy Wilder : Rendez l’ordinaire captivant en créant des situations qui nécessitent une explication. Vous donnerez à votre audience l’envie de connaître la suite.

Le réalisateur de film est doté d’une arme puissante, celle de raconter une histoire en lui donnant de l’originalité et de la particularité. Vous devez l’utiliser pour réveiller l’intérêt de l’audience. Comment le faire ?

 

1.     Partir de l’ordinaire

Un comportement ou une chose ordinaire ne surprend pas. En voici quelques exemples :

  • Un fait banal. Dans Sabrina de Billy Wilder, deux jeunes sont attirés l’un par l’autre dans une station de métro ;
  • Une chose habituelle, comme se nourrir avec une cuillère ou ouvrir une porte pour entrer ;
  • Quelque chose de familier, comme une gravure sur le mur de votre salon ;
  • Quelque chose de normal, comme un bébé qui dort.

 

2.     Captiver l’audience en créant des situations qui nécessitent une explication.

Pour captiver l’audience, il est également possible de créer un scandale ou quelque chose d’angoissant. Racontez donc des histoires ou actions de tous les jours avec une énigme ou une suite qui suscite l’étonnement, la curiosité ou une explication. Votre fait doit être :

  • Curieux, tel un bébé qui dort pendant que son matelas flotte sur l’eau ;
  • Etrange, comme une gravure sur le mur de votre salon qui bouge toute seule ;
  • Bizarre, comme les deux jeunes dans Sabrina qui sont récupérés par une voiture qui les conduit au même endroit ;
  • Etonnant, comme le fait de casser la porte pour entrer ou de prendre la cuillère à manger avec les orteils.

Il y aura forcément une raison et une suite à chacun de ces scénarios. L’audience sera intéressée, et vous lui donnerez ainsi l’envie d’en savoir plus.

Voilà, vous avez lu les conseils de trois des plus grands réalisateurs de films. Si vous avez des exemples ou de conseils de grand réalisateur n’hésitez pas non plus à les mettre dans les commentaires 😉

Hidden Content

Vous ne pouvez pas copier cette image