En premier lieu si vous faites vos premiers pas dans le monde du cinéma, vous devez absolument connaître ces 3 grands scénaristes : Quentin Tarantino, Martin Scorsese et Francis Veber. Chacun d’eux, de par leurs procédés techniques, constitue une référence en matière d’écriture de scénario et de réalisation de film.

Les procédés techniques dE Quentin Tarantino, LE CINÉASTE DU « cools »

Né le 27 mars 1963 à Knoxville dans le Tennessee, un État du sud des États-Unis, Quentin Tarantino est l’un des grands scénaristes dont la renommée s’est fortement accrue dans les années 1990 avec la réalisation des longs-métrages Reservoir Dogs en 1992 et Pulp Fiction et 1994.

Il est tout d’abord connu pour son audace et son sens de la précision dans la réalisation de ses films. De plus, il agence brillamment des acteurs vifs et convaincants avec des histoires fortes. En écrivant ses dialogues, Tarantino s’assure à ce qu’ils soient crus, provocants et efficaces. En outre, on constate dans ses films une tension dramatique présente dès les premières minutes et ce jusqu’aux dernières. Pour maintenir son public en haleine, il y ajoute des figures et des effets.

Le style d’écriture de Tarantino est l’un des éléments qui le distinguent. En effet, il écrit généralement ses films sous une forme de roman avant de les adapter en scénarios une fois terminés.

Sa technique

Pour donner du plaisir à son public, ce grand scénariste opte pour :

  • des plans larges de mise en scène : Tarantino ne se contente pas de mettre en avant les personnages de ses films, il fait également des plans larges permettant au spectateur de découvrir tous les détails de l’univers qu’il a construit ;
  • des revirements passionnants : la scène du crash dans le Boulevard de la mort est un exemple parmi tant d’autres. Cette scène, qui représente le cœur du film, fait passer du divertissement à l’horreur et à un désir profond de vengeance. La séquence de la poursuite finale a également de quoi donner des frissons à tout spectateur ;
    La scène du crash dans Boulevard de la mort :

La séquence de la poursuite finale (attention il s’agit bien là de la scène finale:)) :

  • des gros plans extrêmes : Tarantino aime mettre en avant des détails inédits comme des gens aux pieds nus. On peut citer entre autres le gros plan sur l’orteil de la mariée dans Kill Bill Vol.1, un film contenant des séquences de combats extrêmes. Des détails subtils sont mis en avant dans les films de ce réalisateur pour créer une « Ambiance cool » ;
  • des zooms ultras rapides : c’est un tic de réalisation présent dans les films de Tarantino à partir du film Kill Bill. En un laps de temps, il plonge le spectateur dans les émotions ressenties par les acteurs pour augmenter l’effet dramatique ;
  • les coups de coffre (trunk shot) : c’est la signature visuelle la plus connue de ce grand scénariste. Elle n’est pas présente dans tous ses films (Django Unchained 2012 par exemple), mais c’est sa méthode pour créer une symbiose entre le public et les différents personnages ;
  • la musique : c’est une composante essentielle des films de ce réalisateur. Il redonne vie à des classiques de la musique à travers ses films . Avant de démarrer l’écriture d’un nouveau film, il cherche les musiques qui correspondent le mieux pour donner les sensations qu’il veut transmettre.

La technique de mise en scène de Martin Scorsese

Son enfance

Martin Scorsese a vu le jour dans l’un des quartiers retirés de la ville de New York. Asthmatique à 3 ans, il n’avait pas la possibilité de faire des activités sportives comme les enfants de son âge. Cependant, ses parents, ouvriers, possédaient très peu de livres.

Ennuyé à 5 ans, Martin s’intéresse aux films diffusés à la télévision. Il se délecte des films de John Ford, Hitchcock et Orson Welles, des réalisateurs qui l’ont inspiré tout au long de carrière. Il fait ses premiers pas dans le monde du cinéma dans les années 1960, une époque où l’industrie hollywoodienne était au bord de la faillite. Cette situation a ouvert la voie à son éclosion en même temps que celle d’autres grands scénaristes comme Spielberg, Lucas et De Palma.

Le cinéaste qu’il est devenu

Sans aucun doute, Martin est l’un des cinéastes  ayant le plus marqué sa génération. D’ailleurs, tout bon cinéphile devrait connaître ses œuvres comme Taxi Driver, Le Loup de Wall Street, Les Affranchis ou encore Gangs Of New York. Sur ses tournages, Martin Scorsese est très soucieux du détail. En effet, pour lui, tourner un film est comme faire fonctionner une grande entreprise. Il accroche le grand public grâce au pragmatisme présent dans ses films. Il essaie entre autres de ressortir des réalités telles qu’il les a vécues. Dans Mean Streets par exemple, il montre la violence sous une forme très réaliste.

Le fait que Martin ait souffert d’asthme au cours de son enfance l’a poussé à être moins sociable. Et ce trait de personnage ressort dans ses productions comme Taxi Driver avec le personnage Travis, le chauffeur du taxi. S’il y a également une technique que Martin Scorsese aime utiliser dans la réalisation de ses films, c’est l’improvisation. En effet, Il pousse ses acteurs à aller au-delà de leur texte pour sortir des séquences extraordinaires. L’un des exemples les plus parlants est la scène de la provocation de Joe Pesci face à Ray Liotta dans le film Les affranchis.

Sa mise en scène

Dans la mise en scène de ses films, Martin aime varier les plans et les techniques de tournage pour obtenir un parfait mixage entre les classiques de grands scénaristes (Welles et Cassavetes) et ses propres idées. Il est connu pour ses emblématiques travellings et ses plans de grande grue. Les travellings ont été notamment utilisés dans Les Affranchis, Casino, Taxi Driver et À Tombeau Ouvert pour plonger le spectateur dans les différentes actions.

Mais ce n’est pas tout, Scorsese a le don de créer des émotions grâce aux mouvements de la caméra. Il filme dans tous les sens : panoramique, caméra inversée, caméra pivotante, grue au-dessus de l’ambulance, etc. Tout ceci pour garder son public au bord de son siège. On retrouve également de la sobriété dans les œuvres de Martin. Plusieurs scènes sont filmées avec une caméra à l’épaule ou avec une caméra posée sur un trépied fixe.

Les comédiens de Martin Scorsese ont obtenu plus de 15 nominations aux oscars grâce à ses dix-sept longs métrages. C’est un des scénaristes dont les œuvres méritent des études approfondies.

Francis Veber, le grand scénariste professionnel du rire

Aux premières heures de sa vie, Francis Veber était destiné à devenir un médecin. Il n’était pas très brillant en classe, mais subissait une pression énorme de son père juif et de sa mère arménienne pour devenir un « Bon docteur ». Après 4 années perdues en médecine, c’est plutôt une carrière de journaliste qu’il entama et qui dura quelques années jusqu’à ce qu’il s’intéresse à l’écriture.

Francis Veber écrit l’Enlèvement, sa première pièce de théâtre, en 1968. Elle sera montée et adaptée au cinéma un an plus tard par Pierre Mondy sous le titre Appelez-moi Mathilde. De plus, au cours de la même année, il publie Le Contrat qui sera mis en scène par Pierre Mondy et adapté pour le cinéma en 1973 par Édouard Molinaro.

Le cinéaste est passé lui-même à la réalisation de ses films avec Le jouet en 1976. Par ailleurs, depuis cette époque, il a enchaîné plusieurs grands succès parmi lesquels on peut citer La chèvre, Les compères et Les fugitifs.

Faire rire est un don inné pour Francis Veber. D’ailleurs, autrefois, il s’en servait pour se défendre. Aujourd’hui, il l’utilise pour égayer son public. Son succès est d’ailleurs dû à des facteurs importants comme :

  • la rigueur dans l’écriture des scénarios ;
  • un travail acharné motivé par un sens du perfectionnisme ;
  • le sens de la précision dans l’écriture des dialogues ;
  • le choix des comédiens : ce grand scénariste ramène dans ses films des personnages récurrents comme Gérard Jugnot ;
  • la mise en place de binômes complémentaire faisant sensation (Pierre Richard et Gérard Depardieu par exemple).

Francis Veber est installé depuis quelques années à Los Angeles, une ville américaine dans laquelle il vit encore aujourd’hui.

Finalement, qu’est-ce qui vous inspire chez ces 3 grands scénaristes ? Partagez cela avec nous en commentaires et parlez nous de vos scénaristes préférés.

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