Comme je vous le disais dans l’article de bonnes nouvelles, la location 5d magasin de location audiovisuel a accepté de m’aider avec le blog en publiant un article mensuellement sur le thème de l’image. Voici un premier article sur les avantages et les inconvénients des appareils photos en vidéo.
Depuis l’arrivée du devenu cultissime Canon 7D, les tournages dits « DSLR » se multiplient. (Le 7D ayant vite cédé à sa place au canon 5D mark II suivi bien trop tard par la concurrence). Mais pourquoi ?
- Le prix : une caméra 1080p pour 1700 euros ou 80e/j c’est dur à battre.
- L’encombrement minimal, le poids
- La taille du capteur, le rendu colorimétrique
- Les objectifs beaucoup moins chers mais néanmoins très efficaces
Mais c’est magique me direz-vous !
Bien entendu les choses ne sont pas si simples et la magie ne peut apparaitre que sous certaines conditions. Le prix c’est bien, mais si le DSLR est 5x moins cher qu’une sony EX c’est pour une raison très simple : C’est un appareil photo ! (certes ça parait stupide ce que je raconte mais au fond c’est plein de sens) Et ce simple fait induit des avantages et des inconvénients par rapport à une « grande sœur » broadcast.
Les avantages
- Le consommable est peu couteux, et de bonnes qualité, un compact flash SANDISK ne vous fera très probablement jamais défaut et de même pour votre batterie canon. En regardant le prix d’une batterie de Sony EX ou d’un disque SxS, P2 on sent le portefeuille se remplir.
- Les optiques ! Les mots me manquent pour vous dire au combien cet atout est celui qui transforme le gadget en caméra, les optiques photos se prêtent très bien à la vidéo (mis à part le mode stabilisé qui remplace votre main ferme en parkinsonienne vidéaste), elles s’avèrent de très belle factures avec des piqués exceptionnels pour des prix misérables. Elles ne valent malgré tout pas certaines optiques cinéma, Zeiss ou cooke mais la comparaison avec des produits coutant de 5x a 50x plus cher en dit long ! Cet atout justifie à lui tout seul tous les inconvénients qui pourraient suivre.
- Comme je le disais l’encombrement limité du boitier et son poids plume (tout est relatif) permettent de faire des choses qu’on ne ferait pas avec une ALEXA. En cas de doute tentez de vous scotcher une ALEXA équipée de 20kg sur le crane et sautez en parachute d’un avion. (note : investissez avant dans une assurance en béton armé)
- Le capteur du mark II (et d’autres) sont des capteurs dit « full frame », ils captent l’image en full HD sur l’intégralité d’un capteur qui fait la taille d’une pellicule 35mm. L’intérêt étant d’avoir une plus faible profondeur de champ, ces jolis flous qui donnent un rendu cinéma. Et la aussi la grande sœur EX fait pâle figure avec son capteur tri CCD. Attention en reportage l’inconvénient devient vite un avantage et inversement rétro-proportionnel. Le rendu colorimétrique est lui aussi plutôt bon pour son prix d’autant que le boitier monte relativement bien en ISO, théoriquement 160, 320, 640 mais certains ont plus ou moins bien réussis à faire de belles choses bien au-delà. (attention à l’inconvénient du codec dont je parlerai plus bas).
Les inconvénients :
- Tout d’abord l’ergonomie est faite pour la photo, les nombreux menus remplacent de beaux et si pratiques boutons qui fourmillent sur les caméras pros (et ont l’avantage de faire fuir les débutants) Le boitier DSLR met donc en confiance au premier abord, moins de boutons et beaucoup savent maintenant se servir d’un Reflex. Attention piège ! Vous l’aurez compris, si vous ne savez pas comment varie la profondeur de champ, ce qu’est la température de couleur, le diaph, le piqué… que vous ne savez pas ce que veut dire shutter ou h.264. Replongez-vous dans vos bouquins avant de tourner.
- Le micro interne est d’une qualité proche de celui que vous avez réalisé en cours de technologie de 6ème, il faut donc le remplacer si vous souhaitez prendre un son correct, au minimum par un cardioïde avec une prise mini jack que vous branchez au boitier, au mieux un bon gros micro XLR avec un enregistreur numérique et une mixette à côté du boitier. Certes le micro d’une EX n’est pas le top non plus mais la caméra dispose de prise XLR pour le remplacer.
- Autre gros soucis le point automatique est inexistant, j’entends déjà la masse me dire « mais si il y en a un ! » mais non il n’y en a pas ! Le point automatique est celui d’un appareil photo, qui fonctionne par rapprochement (principe de dichotomie). Il va déjà estimer le point, faire un premier essai, puis un derrière, et un devant, avant de déterminer la valeur exact du point. Autant vous dire qu’en mouvement il trouve le point aussi bien que mon chien trouve mes clefs. Une EX fera le point par « suivi », sera moins précise en soi mais bien plus rapide, les courtes focales de ces cameras de reportages aidant à ce que le point soit toujours à peu près correct.
- Autre inconvénient, le codec utilisé et ses limitations. Lorsque vous filmez avec le 5d la vidéo se code en H264 avec une compression 4.2.0 ( 4 informations du luminance sur 4, 2 information pour le bleu, et devinez ?…..0 pour le vert) La compression ne retransmet pas toutes les informations colorimétrique, même si le rendu de départ est bon, retravailler ce genre de fichier est impensable. Si l’image est ne serais ce qu’un peu bruitée le codec vous le rappellera par de gros carré ravissants. Il faut donc faire très attention a ce que l’on fait.
Conclusion
Le DSLR a donc de fabuleux avantages, mais ses inconvénients nécessitent des mains plus avisés encore. Etre méticuleux, précis et prendre connaissance de l’outil que l’on a en main. Il faut réfléchir à la post prod et bien calculé tous les « add ons » qui vont devoir entourer notre caméra en herbe. Si vous êtes conscient des dangers, la HD est à portée de main et de portefeuille.
Nous voilà à la fin de l’article si jamais vous avez la moindre question, demande d’explication plus précise ou autres n’hésitez pas c’est avec joie que je me ferais un plaisir de répondre dans les commentaires.
En espérant que cet article vous aura un peu aidé.
Guillaume, Location 5D