Cet Article fait suite à mon article qu’est-ce que la production audiovisuel, je vous encourage à le lire si ce n’est pas encore fait.
Aujourd’hui, nous allons plus parler du rôle de producteur. Être producteur de films qu’est ce que c’est ? Voilà une question que je reçois assez souvent de la part de mes lecteurs. Et comme c’est techniquement mon métier, il serait bien que je vous éclaircisse un peu à ce sujet !
Le cliché du producteur
Quand on évoque le métier de producteur, beaucoup on l’image d’un businessman avec cigare qui s’occupe de donner de l’argent au réalisateur pour qu’il puisse faire sont film.
Et bien, sachez que quand vous pensez à ça, vous pensez au producteur délégué ou à « l’exécutive producteur » en anglais (à ne pas confondre avec le producteur exécutif).
De plus, cette pensée est quelque peu clichée et s’adapte d’ailleurs plus aux producteurs américains qu’aux producteurs français. Les deux pays ont en effet des systèmes de production bien différents. Ne connaissant que vaguement le système américain, l’article traitera du producteur français.
Le métier de producteur
Le producteur délégué ou encore le producteur de films comme certains l’appelle, est le représentant d’une société de production.
Cette société ira chercher en plus des aides publics, des investisseurs et des coproducteurs (coproducteurs étrangers, chaines de télé, SOFICAs, etc .. ) Pour financer le programme audiovisuel.
Une fois les investisseurs trouvés, le producteur délégué engage devant eux sa responsabilité quand à la bonne fin du film ? Il garantit ainsi l’aboutissement du film auprès de ses partenaires et assume les responsabilités juridiques et financières.
Donc pour résumer, contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’est donc pas le producteur qui finance lui-même le film. Il n’apportera qu’une partie du financement et s’occupera de chercher les autres sources de financement du programme audiovisuel.
Le producteur et la recherche de financement
Pour rechercher les financements, le producteur délégué va faire un budget qu’on appellera budget prévisionnel. Il sera aidé pour cette tâche par son directeur de production. Une fois le budget validé, il fera un plan de financement. Ce plan va présenter son apport personnel, les apports des différents diffuseurs, les éventuelles sociétés en coproduction, ainsi les aides publiques et les autres soutiens tels que les SOFICAs.
Sa contrainte principale est de respecter une règle d’or : le film ne peut pas avoir plus de 50 % de son budget d’aides publiques (toutes confondues et ajoutées sauf les aides européennes).
Néanmoins pour trouver des apporteurs de capitaux, présenter un budget prévisionnel et un plan de financement ne suffisent pas. Il lui faudra faire tout un dossier de production qui peut être plus ou moins complexe et conséquent. À noter qu’un dossier faible sur le plan artistique sera faible sur tous les autres plans.
Une fois le dossier constitué, il devra se lancer dans la rechercher de financement public et privé. C’est un travail lourd, technique, où il faut faire les marchés du film. Envoyer de nombreux dossier. Autant vous dire qu’il faut être un bon commercial et savoir ressauter.
Les autres taches du producteur
Le producteur délégué va également participer au casting pour les premiers rôles et les postes importants (directeur photo et chef décorateur) car cela influe sur la recherche de financement. Il choisit également son équipe de production, le directeur de prod, les assistants de production, etc.
Il se fait en revanche plus discret sur le tournage d’autant plus qu’il est représenté par le directeur de production. Il interviendra de nouveau au moment du montage (surtout pour le documentaire où le montage est moins écrit à l’avance).
À noter que même si c’est le directeur de production qui s’occupe des contrats de travail, c’est le producteur délégué qui les signe et en est pénalement responsable. Il est aussi responsable vis-à-vis des prestataires de service (location matériel, achat divers, etc.).
L’article est à présentent terminé, j’espère que la notion de producteur et plus spécifiquement de producteur délégué est plus claire pour vous. Je vous encourage à réagir dans les commentaires, vous savez que ça me fait plaisir.
Salut,
Tu as écrit Sofia, à la place de SOFICAs, juste pour te prévenir.
J’ai un doute concernant les aides publiques bloquées à 50% du budget… en effet, j’ai souvenir d’avoir lu ça dans des dossiers de demande d’aide du CNC mais je ne crois pas que cette limite fonctionne aussi pour les aides régionales (et comme tu l’a souligné, Européennes). De plus, lorsque ta boite de production a un COSIP automatique, le montant de l’aide peut monter au dessus de 50% non ?
Désolé peut-être que je me trompe sur toute la ligne mais bon, c’est ce dont je me rappelle de mes cours de prod.
Merci
Comment faire quand on veut financer notre premier film est qu’on a pas où peu d’experience
Article plutôt intéressant, c’était l’idée que je me faisais des producteurs, par contre faudrait peut-être expliquer dans une petite phrase ce que veut dire Sofia quand on parle des aides financières de la Sofia
Bonjour Romain,
Cet article est tres informatif pour moi et efface la confusion que j’avais du producteur. Quant a ce, je me demande s’il y a une strategie particuliere pour trouver un bon producteur? Car dans mon pays, ce n’est pas evident d’en trouver un bon.
je m’intéresses de plus en plus à vos articles. bon courage.
merci pour la connaissance