Un tournage autoproduit n’est pas géré par une société de production (sauf si elle produit le tournage en interne avec ses propres deniers, sans apporteur de capitaux).
La plupart du temps, personne n’est payé parce sans budget, on tend vers un maximum d’économie… Il ne s’agit jamais de longs-métrages, parfois de web-séries. Je vous le déconseille parce que c’est très énergivore.
En autoproduction on a plusieurs rôles : réalisateur, producteur délégué et directeur de production. On gère l’artistique, la logistique, et il faut aussi aller chercher de l’argent.
Il n’y a pas de financement pro mais pour un tournage de type associatif on peut obtenir des subventions. Pas assez pour payer l’équipe, mais de quoi prendre en charge les décors, les défraiements et la nourriture.
Comment trouver de l’argent ?
Le crownfunding : on peut obtenir entre 1000 et 5000 euros (« Noob » a réussi à obtenir plus de 700 000 € mais c’est exceptionnel!) Ces quelques milliers d’euros serviront à la nourriture, aux défraiements, à la location de matériel…
Les guichets associatifs : voir dans sa ville, sa région, à l’université quand on est étudiant.
L’« apport en industrie » : certaines personnes peuvent prêter du matériel gratuitement.
Un tournage autoproduit n’est pas forcément un mauvais tournage bas de gamme. Certains sont d’une qualité incroyable, faits par des professionnels qui veulent faire leur propre projet et qui ont suffisamment de ressources pour lui donner vie (notamment au niveau de leur réseau).
Ce chiffre est approximatif, mais environ 90 % des courts-métrages et des webséries sont autoproduits (la plupart d’entre eux sont produits à perte).
Faire un tournage autoproduit et essayer de le vendre : En principe, cela ne se fait pas. Ce n’est pas impossible, mais c’est vraiment très rare car les chaînes de télé préfèrent intervenir en amont de la création.
Dans tous les cas, cette étape « autoproduction » est inévitable, que l’on soit technicien ou réalisateur !