Bonjour à tous. Aujourd’hui, nous allons voir la phase de pré production du repérage.
Le repérage est la phase de recherche des lieux qui constitueront l’espace filmique de votre court métrage. À notre humble niveau, tous les lieux ne sont pas accessibles. Il faudra donc apporter un soin particulier à cette tâche pour trouver les lieux ayant le meilleur rapport qualité/accessibilité.
Extérieur/Intérieurs
En extérieur, vous êtes normalement censé demander des autorisations de tournages, mais pour certains cas, il peut être plus intéressant de tourner à la sauvette en équipe réduite. Si votre tournage n’est qu’un simple exercice (prémisse de tournages plus ambitieux), je vous conseillerai même de passer outre les autorisations !
En intérieur, en revanche, vous n’avez pas le choix. Vous êtes obligés d’avoir l’autorisation, même s’il m’est déjà arrivé de tourner à la sauvette dans ma fac ou dans les toilettes d’un MacDo et celle d’un cinéma (je me suis d’ailleurs fait attraper pour ce dernier..).
À moins que vous ailliez excessivement de moyens, il faudra essayer de faire jouer sur la bonté de vos contacts qui accepteront éventuellement de vous prêter les lieux à titre gratuit. Je vous encourage quand même à donner une quinzaine d’euros à la personne en guise de défraiement pour vos besoins gourment en électricité lors du jour de tournage.
Comment faire un bon repérage
Voici les points auxquels vous devez faire attention lors de vos repérages :
La qualité plastique
Pour cela, il faudra faire avec vos partis pris de réalisation si c’est vous le réal. Armez-vous du découpage technique et voyez si les lieux correspondent à ce que vous imaginez. Si vous n’êtes pas le réalisateur, demandez-lui de vous faire une description précise de ce qu’il veut puis prenez des photos des lieux qui correspondent à cette description. Si jamais l’endroit lui plait, il s’y rendra tôt ou tard.
Le bruit ambiant (circulation vent travaux, etc.)
Même si l’endroit est parfait, il faut prendre en compte les bruits ambiants qu’il risque d’avoir. Si jamais ces bruits ambiants ne sont pas désirés dans le film, il faudra consulter votre chef opérateur son pour voir si ces derniers ne sont pas trop gênants.
L’inclinaison par rapport au soleil pour ainsi voir la lumière
Le soleil bouge et votre lieu n’aura pas le même éclairage en fonction des moments de la journée. Demandez à votre chef op de vous rendre en priorité dans ce genre de lieux pour ainsi vous dire à quelle heure il faudrait tourner pour avoir tel ou tel éclairage.
L’accessibilité
Est-ce un lieu où vous pouvez facilement avoir une autorisation de tournage ou alors un endroit il serait trop compliqué d’en avoir voir tout simplement impossible ? Si jamais vous opté pour la sauvette, il faudra alors se demander si la séquence et l’endroit son propice pour ce genre de tournage rapide et discret.
La place aux alentours
Est-ce que le tournage de cette séquence sera long ? Avez-vous besoin de beaucoup de matériel et beaucoup de techniciens ? Si jamais les réponses à ces questions sont positives, il faudra de la place pour déposer et garder votre matériel, garer vos voitures, et aussi placer une table régie indispensable à un tournage long avec du monde.
Le passage
Risquez-vous d’avoir un fort taux de passage et donc des regards caméra qui vous obligeront à recommencer vos prises ?
La variation temporelle
Est-ce que les lieux que vous avez trouvés seront toujours comme ça le jour et à l’heure où vous tournerez ? Cette donnée est très importante et vous risquez d’avoir de mauvaises surprises si vous n’y preniez pas garde.
Une fois que vous avez validé tous vos lieux de tournage, je vous encourage à y retourner avec le chef opérateur et éventuellement l’ingé son. Si ces derniers ne peuvent vraiment pas se déplacer, essayez d’envoyer des films et photos aux deux pour qu’ils puissent voir les ambiances de leurs domaines respectifs.
J’espère que cet article vous sera utile. N’hésitez pas à réagir, cela m’encourage à continuer de publier régulièrement.
Romain