Réussir sa prestation vidéo est importante vu que la vidéo est devenue une norme et de nombreuses entreprises en ont besoin. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui veulent se professionnaliser dans la vidéo : il y a énormément de travail au niveau du film institutionnel ou corporate !
1/ La préproduction
Il est essentiel d’avoir un livrable clair. Assurez-vous d’avoir bien compris ce que veut le client, mais aussi que le client ait bien compris ce à quoi vous vous engagez. Reformulez bien le livrable pour éviter les quiproquos. Une fois que le livrable est clair, il faut qu’il soit possible à réaliser.
Les questions à se poser :
– Est-ce que je vais avoir le temps ?
– Est-ce que j’ai le budget ? Par exemple si votre client souhaite une prestation drone, vous allez devoir faire appel à un prestataire drone qui a le brevet. Idem pour une prestation slider ou un suivi en plan-séquence mais si vous n’avez pas de stabilisateur ou que votre caméra n’est pas suffisamment stabilisée, ça va être compliqué… Avez-vous le budget pour réussir techniquement ? Si votre matériel n’est pas suffisamment bon pour obtenir ce que le client veut, votre prestation va tomber à l’eau.
– Est-ce que j’ai les compétences ? On ne sait pas tout faire. Les prestataires de vidéos sont censés être polyvalents, mais quand le client demande quelque chose de vraiment spécifique, ce n’est pas toujours simple. Si vous n’avez pas les compétences, vous pouvez faire appel à quelqu’un, dire simplement que vous ne savez pas le faire, ou relever le challenge mais en prenant le temps de faire des tests préalables.
Ensuite, il va falloir lui poser des questions sur le tournage. Comment cela va se passer, quelles seront les contraintes du lieu, des personnes, les contraintes humaines mais aussi de temps : il faut tout anticiper. Sur un tournage, il y a toujours des imprévus. Le but du jeu, c’est de les anticiper au mieux.
Il faudra aussi anticiper votre post-production. Est-ce que j’ai des contraintes de temps, est-ce que la deadline est-elle tenable ? Il faut aussi se poser la question du budget. Est-ce que cela est tenable dans votre devis, est-ce que vous lui avez facturé suffisamment de jours de tournage ? En post-prod il va falloir aussi se poser des questions de compétences pour le motion design et les effets spéciaux.
Très important : n’oubliez pas de checker votre matériel la veille !
2/ Le tournage
Sur le tournage, il va falloir avoir un professionnalisme à toute épreuve. Essayez de ne jamais paraître stressé ou perdu devant vos clients. Il faut toujours garder un certain professionnalisme et une certaine assurance, car votre client vous donne de l’argent pour réussir votre prestation : s’il voit que vous êtes perdu, ça va le paniquer. Montrez-lui que vous savez ce que vous faites. Si vous êtes avec lui pendant le tournage, intéressez-vous à lui, n’hésitez pas à lui poser des questions sur son business et s’il vous pose des questions techniques ou autres, expliquez-lui, soyez sociable !
3/ La post-prod
Il va falloir anticiper votre workflow en amont selon votre tournage et avoir un vrai système de classement pour trier vos rushs et faire des backups.
Important : il faut être sûr que votre ordinateur va tenir la cadence !
Petite histoire :
je devais filmer une dizaine d’interviews. J’ai eu l’idée de les filmer en 4K parce que mon ordinateur la gérait bien. Mais gérer la 4K en multicam / 2 caméras, c’est autre chose (en plus sur final cut je fais une synchronisation des multicam, ça prend encore de la mémoire…) Mon ordinateur ne pouvait plus suivre, j’ai du faire des proxys, je me suis retrouvé pour certaines interviews avec 10To de rushs répartis sur cinq disques durs… J’ai du perdre 3 ou 4 jours de travail, alors que j’aurais pu simplement tourner en Full HD !
Pensez à anticiper ce genre de choses, ça peut vous faire gagner du temps et de l’énergie.
Dernière chose importante :
Le tarif. Combien se vendre à la journée ? Je dirais environ 300, 400 euros (en facturation et non en intermittence ou le montant sera forcément moins élevé). Tout dépend si vous incluez dans cette somme le matériel ou non. Si vous avez plus de compétences, vous pouvez aussi facturer plus cher ! Évitez de vous brader car sur le long terme, cette solution n’est pas viable.