Voici le deuxième article faisant partie de la série qui s’intéresse au crowdfunding, ici vous trouverez des pistes pour réussir votre campagne. Bonne lecture 😉
Pour lire le premier article c’est par ici
Au cours de ce début d’année 2016, j’ai eu l’occasion de monter ma propre campagne de crowdfunding pour un projet personnel: Paris Parallèles. Avec des amis, nous avions pour ambition de réaliser une vidéo de 5 minutes, entre fiction et documentaire. Pour ce faire nous avions besoin d’un minimum de budget. Étant chargé de l’aspect production, je leur ai proposé de passer par la plate-forme Ulule pour récolter les fonds nécessaires à la concrétisation de notre projet. Notre but étant de partager cette vidéo sur Internet, nous n’avions aucune ambition de rétribution personnelle quant à la diffusion de la vidéo. Je me suis alors fait la réflexion que nous pourrions proposer des petites contreparties en échange des dons. Cela a fonctionné puisqu’en un mois et demi nous avions récolté 2405 Euros, sur un objectif initial de 2300 Euros. Après déduction des 8% de commission de Ulule (pourcentage dégressif après un certain seuil), nous avons reçu 2213 Euros et, d’après mon estimation, nous avions besoin d’un minimum de 2000 Euros pour produire notre vidéo sans devoir la financer personnellement.
Je vais donc vous exposer ici quelques conseils que j’ai retenus lors de la préparation de notre campagne, ainsi que pendant son déroulement.
1 – La présentation
Une campagne se prépare minutieusement, il faut être sûr de savoir comment présenter votre projet aux internautes. Il s’agit en premier lieu de créer un visuel pour accompagner le projet et l’utiliser comme illustration de présentation. Ensuite, il faut montrer en quoi consiste le projet, constituer une ébauche de synopsis pour le présenter dans ses grandes lignes. Il est aussi bon de parler de ses intentions : Pourquoi ce projet ? Quel est le but ? A qui s’adresse-t-il ? Comment le réaliser ? Evoquer les choix artistiques… Pour cela, il est recommandé de faire un « mood board » ou une vidéo de présentation, décrivant le projet dans son ensemble. Les images sont parlantes, elles ont un impact beaucoup plus fort qu’un texte. Puis, vient la présentation de l’équipe, les initiateurs du projet mais aussi toutes les personnes qui y participeront. Il est important que le public prenne connaissance des personnes qu’il soutient et finance.2 – Le budget
L’objectif est de pousser les futurs contributeurs à contribuer substantiellement. Il est préférable d’être transparent s’agissant de l’aspect financier. Pour cela, il faut expliquer pourquoi les créateurs ont besoin de cette somme, comment les fonds collectés seront dépensés, tout ceci avec beaucoup de description, afin d’instaurer un esprit de « grande famille ». Le budget doit être réaliste et proportionnel à la communauté que les créateurs pensent pouvoir fédérer autour du projet.3 – Les contreparties
Il ne faut surtout pas oublier la promesse de contreparties faite aux donateurs, ce qui représente un coût. Rien ne doit être laissé au hasard. Il faut bien réfléchir aux contreparties qui seront « offertes » et à partir de quel montant les contributeurs ont le droit à tel ou tel « cadeau ». Elles doivent être à la fois originales, créatives, exclusives, généreuses et proportionnelles à l’engagement du contributeur. Les contreparties sont non seulement un moyen d’attirer les contributions, mais aussi et surtout de les augmenter. En effet, si le contributeur pensait donner 25 Euros, mais que la contrepartie à 35 Euros est plus intéressante, il sera tenté d’augmenter son budget.4 – La durée de la campagne
Il faut savoir que ce n’est pas parce que la campagne sera plus longue que l’objectif de 100% sera atteint. En effet, plus les projets sont long plus les potentiels contributeurs se diront qu’ils disposent de temps pour donner, le risque étant qu’ils ne reviennent jamais. Le but d’une campagne est de garder un rythme soutenu afin de bannir, ou du moins diminuer les effets de procrastination.5 – La communication
À qui s’adresser : Les trois cercles du financement participatif :En premier lieu il faut communiquer au maximum à son entourage quelques semaines avant le lancement de la campagne.
Ensuite, quelques jours après l’avoir lancé, demander à ce dernier de communiquer auprès de son propre entourage.
Et enfin, en parallèle, il est nécessaire de communiquer sur les réseaux sociaux.
Bonjour, j’aurai une petite question assez bête mais qui me tracasse pas mal.
Je m’explique, je suis en pleine préparation d’une campagne de crowdfunding pour un petit court-métrage qui sera entièrement constitué de bénévoles. Le crowdfunding vise essentiellement à pouvoir défrayer toute l’équipe.
Je suis en pleine élaboration des contreparties et je me demande, si pour un projet bénévole, j’ai le droit d’attitrer de « co-producteurs associés » les éventuels donateurs qui miseraient sur la plus grande somme (ici 150€ pour un objectif de 600€). Y a-t-il des règles précises pour pouvoir nommer un donateur ainsi ? Est-ce possible dans le cas d’un tournage bénévole ?
Merci d’avance pour la réponse, et merci pour ce site plein de bons conseils qui m’ont été, et me sont, fort utiles!