L’électro sur le tournage d’un film est un technicien qui travaille conjointement avec le chef opérateur. Il doit s’occuper de l’installation et de la manipulation des appareils électriques et des projecteurs.
Il devient donc vital pour lui d’avoir des connaissances sur l’électricité. Voici des bases qui pourront je l’espère vous être utile.
Définition : Pour qu’une lampe brille, il lui faut de l’électricité. Lorsqu’on branche une lampe ou qu’on actionne l’interrupteur, c’est-à-dire lorsqu’on ferme le circuit électrique, l’électricité peut passer et parcourra le filament de la lampe qui se mettra à rougir. S’il y a peu d’électricité qui passe par le filament, celui-ci rougira peu et nous obtiendrons une lumière faible et, inversement, avec beaucoup d’électricité, le filament rougira beaucoup et on aura une lumière plus puissante (à une certaine limite).
L’intensité électrique (= »courant »), notée [latex]I[/latex] et donnée en ampères [latex](A)[/latex], est égale à une variation de charges électriques (électrons) à travers un conducteur (notre filament, par exemple) par unité de temps (seconde).
Un courant électrique est un déplacement de charges électriques (électrons libres) dans une direction bien déterminée.
Plus la tension électrique, [latex](V)[/latex] est grande, plus le nombre d’électrons sera grand et plus le courant électrique (intensité) sera élevé.
Prenons l’exemple d’une lampe torche. Le générateur électrique est une pile. La pile est neuve et elle contient tous ses électrons. Quand on allume la lampe torche, la quantité de lumière produite est à son maximum car il y a beaucoup d’électrons qui circulent. Donc il y a un courant fort et une tension électrique forte (c’est comme dans un magasin en période de soldes où tous les clients – les électrons – se bousculent, avancent et courent vers le rayon affaires du siècle : le + de la pile vers filament de la lampe torche jusqu’au – de la pile, par convention). Nous aurons donc une lumière qui fonctionne avec une puissance maximale.
Après quelques temps d’utilisation, la pile est presque usée. Le nombre d’électrons est très faible et le courant ne circule pas aussi vite car la tension électrique est faible (la quantité d’électricité produite est basse et la force fournie se retrouve donc basse elle aussi). Tension et intensité basse donnent une lumière qui a peu de puissance (Ce ne sont plus les soldes, ça ne se bouscule plus).
La puissance électrique, c’est l’énergie consommée par seconde. La puissance se note [latex]P[/latex] et s’exprime en Watts [latex](W)[/latex]. La puissance influe donc sur la quantité de lumière qu’une lampe peut fournir, suivant une tension et une intensité (courant) donnée. Plus une ampoule a une puissance élevée, plus cette première éclairera fort et loin.
Après la théorie, la pratique !
La puissance se calcule de la manière suivante : [latex]P=U*I[/latex] où [latex]P[/latex] est la puissance en Watts, [latex]U[/latex] la tension électrique en Volts et [latex]I[/latex] l’intensité en Ampères. Si vous cherchez une autre valeur que [latex]P[/latex], il vous suffira de faire un simple produit en croix.
De cette formule découle grâce au produit en croix:
[latex]I=\frac{P}{U}[/latex]
[latex]U=\frac{P}{I}[/latex]
Avec comme unités : [latex]U[/latex] en Volts, [latex]I[/latex] en Ampères, [latex]P[/latex] en Watts.
Exemple d’un tournage court-métrage en appartement (schéma ci-dessous) :
La tension électrique est située dans la norme est de 220 Volts en France et de 12 Ampères dans la norme en appartement.
Combien de mandarines de 700 Watts peut-on brancher sur un circuit en dérivation sans lumière allumée et sans faire sauter les plombs ? (Il ne s’agit que d’un exemple, donc sur votre tournage ne prenez pas ces conditions acquises et votre travail mâché car chaque lieu et installation électrique sont différents. On peut vous parler de courant monophasé, biphasé ou triphasé, les normes en Europe ne sont pas les mêmes à l’étranger et je pense notamment au voltage et à l’ampérage ainsi qu’aux prises, surprises !)
Nous allons utiliser la formule : [latex]P=U*I[/latex]
[latex]P[/latex] sera la puissance totale du circuit en dérivation. [latex]U[/latex] seront les volts (donc la tension électrique) et [latex]I[/latex] les ampères (donc l’intensité).
[latex]P = 220 Volts * 12 Amperes = 220 * 12 Watts = 2640 Watts[/latex]
Nous avons donc au total dans l’appartement une puissance de 2640 Watts.
Nous décidons de prendre [latex]M[/latex] où [latex]M[/latex] sera le nombre de mandarines que nous pourrons brancher en série sans faire sauter les plombs.
[latex]M=\frac{2640}{700}=3,7714[/latex]… approximativement
Nous pourrons donc brancher 3 mandarines sans faire sauter les plombs de l’appartement ainsi qu’un moniteur et une batterie en charge éventuellement.
Chacune des trois notions est importante pour la lumière de tournage. Elles vous permettent de savoir combien d’appareils maximum vous pouvez brancher en même temps.
Pour connaitre l’ampérage et le voltage
Reportez-vous à la facture EDF du lieu dans lequel vous tournez, vous trouverez la tension (230 V qui est la norme en France) ainsi que l’ampérage totale de votre maison, de votre bâtiment, celui-ci peut varier suivant les lieux, il peut être de, par exemple, 30A. CEPENDANT, ce n’est que l’ampérage totale du bâtiment. Dans une maison ou un bâtiment, on trouve plusieurs circuits (un par pièce, ou un pour deux/trois pièces), chacun de ces circuits est relié à son propre disjoncteur avec fusible (ou non), l’ampérage est donc indiqué sur le fusible. Tous les disjoncteurs se trouvent dans un tableau électrique. Si vous ne respectez pas toutes ces règles, vous risquez de faire disjoncter un circuit ou alors la maison entière.
Une mandarine c’est 500 à 850W. Trois (850W) à cinq (500W) mandarines maximum branchées en même temps.
Une blonde, c’est 1 000 à 2 000W. Une (2 000W) à deux blondes (1 000W) maximum branchées avec éventuellement une mandarine (500W et encore) ! À vos risques et périls car il ne faut pas oublier que le moniteur du réalisateur est branché et que lui aussi il a besoin d’électricité pour fonctionner). Mais sur une autre prise par contre !
Il vous faudra peut-être un groupe électrogène mais attention au bruit qu’il fait sur un tournage.
Voilà pour ce qui est de cette article sur les base de l’électro. Le plus important a retenir étant que les branchements de vos mandarines ne se font pas n’importe comment. Ils absorbent une quantité d’énergie définie (les Watts) et l’appartement ainsi que les prises de courant doivent être capables de les fournir pour ne pas risquer de faire sauter les plombs.
Je pense qu’il est important de prévenir tout le monde que cet article est truffé d’approximations et d’erreurs. Ne vous improvisez pas electro avec un niveau de connaissance inférieur à un collégien ! Il n’y a pas ici de « base » d’électricité utilisable par le néophyte. L’électricité est dangereuse ! Elle est affaire de professionnels ou au moins de personnes formées.
Je voudrai rendre ce com constructif et essayer de corriger les erreurs que j’y ai trouvé mais je ne sais même pas par où commencer. Les concepts, définitions et analogies sont approximatifs. Vous mélangez joyeusement courant électrique, force, déplacement d’électrons… Tension ne se note pas V mais U et intensité I et non A (confusion entre notation et unités). Les formules sont fausses (si P=U*I comment peut-on écrire P=U/I à la ligne suivante ?)
Attention aussi à l’erreur dans la formule P = 220 * 12W (non, ce ne sont pas des watts mais des Ampères). Au passage, d’où sort ce 12 A ? L’intensité maximale que l’on peut tirer de l’installation dépend d’abord du contrat qui a été conclu avec le distributeur d’électricité (3,6,9 kW ou plus ce qui correspond à 15, 30, 45 A…). En ce qui concerne un circuit du logement, ça dépend de la protection de ce circuit au tableau. Dans la plupart des installations, on trouve des disjoncteurs (ou des fusibles si l’installation est ancienne) de 10A et de 16A. La norme (NFC15-100) peut imposer des protections de 20A et 32A selon l’équipement électrique du logement.
En résumé, il suffit de regarder sur le disjoncteur général du logement, quel est la puissance qui a été contracté avec le distributeur puis faire son calcul. Dans un petit appart d’étudiant, avec un contrat à 3kW, on pourra utiliser… 3000W. Et si on dépasse, que se passe t-il ? bah ça fera sauter le disjoncteur qui est réglé pour ça. Il faudra débrancher des appareils et refaire un essai.
Le schéma est complétement délirant !
Le générateur en courant continu (+ et -) ne veut rien dire. Il n’y a pas de générateur dans un logement et le courant est alternatif !
Les appareils de mesures sont inutiles puisque vous dites que les valeurs de U et I ne changent pas. ce qui est vrai pour U.
Vous dites circuit en dérivation et vous dessinez un circuit où les prises sont branchées en série ce qui est parfaitement impossible.
L’interrupteur met la lampe en court-circuit…
Non, dans un appart, les circuits ne sont pas forcément indépendants dans chaque pièces. Au contraire, si l’installation est bien faite, ils sont répartis de façon plus rationnelle. D’où l’importance d’avoir de vraies notions d’électricité pour comprendre l’installation du lieu et de s’y adapter.
Moniteur ou batteries en charge ne représentent qu’une consommation négligeable en comparaison avec les éclairages dont vous parlez.
Bref, ya du boulot. L’idée de l’article est intéressante. Pourquoi ne pas se documenter un peu avant de le réécrire. Avoir des bases d’electro, c’est aussi avoir des notions d’énergie, de résistance, de section de conducteurs, de sécurité électrique, de protection… Et j’en passe.
Bonne continuation et bon courage,
Ziim
La tension s’écrit bien U ou V ! je confirme (monophasé ou triphasé il me semble), mais voilà c’est pas super grave, ce ne sont que des notations, après j’avoue qu’il y a des fautes !
Romain contact moi que je t’envoie mes cours d’électronique si tu es intéressé 😉 (je suis en BTS image maintenant :), nous n’avons pas encore attaquer l’habilitation électrique mais on a revu les bases de l’électricité) donc voilà 🙂
Bravo pour l’article remanié. C’est bien plus juste tout en restant simple.
Pour qu’il soit complet et utile aux électros amateurs sur un tournage, je rajouterais la chose suivante :
La préoccupation majeure sur le tournage devrait être (plus que de faire sauter les plombs, ce qui n’est, au final, pas bien grave) la sécurité !
Et pour ça il y a une notion essentielle à connaître : L’électricité qui circule dans un câble provoque l’échauffement de ce dernier. Plus la puissance des appareils branchés est élevée, plus l’intensité est forte. Et plus les conducteurs du câble sont fins, plus ils résistent au passage du courant et plus il chauffe. Enfin, plus le câble est long, plus l’échauffement est important. Cela peut entraîner : surchauffe, connecteurs qui fondent, installation qui disjoncte (si elle est récente et bien conçue) et si ça n’est pas le cas, incendie !
En conséquence, le câble doit toujours être dimensionné en fonction de l’intensité prévue et de la longueur (en prévoyant une marge).
Cas pratique : si je veux brancher deux projecteurs de 1000W sur une prise, ça fait environ 8,7 A. Ça passe bien sur notre prise de 16A. mais si j’ai une bonne longueur de rallonge électrique (mettons 10m de câble ce qui fait 20m aller retour, et oui, l’électricité ça s’en va et ça revient…) une simple rallonge avec des conducteurs en 1,5mm² (cas classique) n’est plus adaptée et risque de surchauffer. Il faut choisir une rallonge dont les conducteurs font 2,5mm².
Et plus les longueurs augmentent, plus il faudra y faire attention (cas des tournages en extérieurs).
La section des conducteurs est sérigraphiée sur la gaine des câbles : 3G1,5 signifie 3 conducteurs de 1,5mm².
Alors on oublie les petites rallonges de maman, on proscrit évidemment les rallonges sans prise de terre, on évite de surcharger de pauvres multiprises, on préfère plutôt répartir ses projecteurs sur plusieurs prises du lieu et on choisit des rallonges adaptées à ce qu’on va y brancher. Et tout va bien se passer !
Dernière remarque : les rallonges sur enrouleur posent un autre problème. Si elles ne sont pas entièrement déroulées et qu’on y branche des appareils puissants, la partie de câble enroulée va se comporter comme une grosse bobine et va chauffer elle aussi (pour d’autres raisons). Il faut les dérouler mais c’est pas toujours pratique. Encore une raison de choisir une longueur de rallonge adaptée à la situation et pas un enrouleur de 50m dans un appart.
Bon tournages ! 😉
Un exemple de tableau qui donne la longueur maximum de câble (aller+retour!) en fonction de l’intensité et de la section des conducteurs :
http://entraidelec.com/modules/upload/upload_forum/forum/10743.sections.jpg
Où l’on voit que j’ai été un peu pessimiste. Mais il vaut mieux sur dimensionner plutôt que l’inverse !
Merci à Ludovic et Ziim pour toutes ces informations qui m’ont évité bien des soucis en choisissant le bon matériel et la bonne méthode lorsque je n’ai pas un chef electro sous la main !