Bonjour à tous, et bienvenue dans cette quatrième partie de l’histoire des effets visuels !
Dans les précédents articles, nous avons évoqué les débuts des trucages au cinéma ainsi que les techniques les plus employées. Nous avons aussi parlé de deux oeuvres : 2001 : l’odyssée de l’espace et Star Wars..
Je vous propose de reprendre l’histoire au début des années 80.
Quelques années avant 1980, un certain film appelé Jaws (Les Dents de la Mer) est à l’origine de la création du terme de “blockbuster”. Un terme que tout cinéphile emploie couramment de nos jours. En gros, c’était la première fois qu’un film cartonnait durant une période précise (été 1975) avec un effet spécial comme premier rôle (Bruce, le requin mécanique).
Vint ensuite Star Wars qui démontre la puissance des effets visuels de Industrial Light & Magic (ILM). Un nouveau monde pouvait être créé sur l’écran avec des moyens digitaux.
L’industrie du cinéma dispose de nouveaux outils pour attirer le public. En parallèle de l’évolution du cinéma, les techniques informatiques deviennent de plus en plus sophisitiquées. Les effets numériques sont moins coûteux. C’est pourquoi on en retrouve aujourd’hui dans la majorité des films, que ce soit pour l’étalonnage, le matte-painting (ajout de décors), l’effacement de figurants, la création et l’animation de personnages, etc.
1978 : les images numériques apparaissent dans le générique de Superman (Richard Donner). Elles servent également à représenter le contenu des écrans de contrôle dans Alien (Ridley Scott).
1981 signe l’émergence du premier humain en images de synthèse ! Il s’agit d’une top-model nommée Cindy, dans le film Looker réalisé par Michael Crichton (l’auteur de Jurassic Park, Urgences et bien d’autres succès).
1982 : Tron est un de ces films-jalons de l’histoire du cinéma. Il raconte les aventures d’un informaticien projeté dans un monde de jeu vidéo. S’il ne rencontre pas le succès escompté, Tron est représentatif de ce qui deviendra la culture “geek”. C’est assurément le premier film à faire un tel usage des images Computer Graphics (CG). Quinze minutes d’images entièrement numériques, ce qu’on appelle des images “full CG”.
1986 : Avec Young Sherlock Holmes apparaît le premier personnage “photo-réaliste”. Au lieu d’avoir un modèle comme dans Looker, on représente ici un personnage fabriqué de toutes pièces qui interagit avec les autres acteurs. En l’occurrence, il s’agit d’un chevalier issu d’un vitrail.
Young Sherlock Holmes (Le Secret de la pyramide, titre français) de Barry Levinson (1986)
La même année, une division informatique de Lucasfilm, nommée Pixar, est rachetée par Apple qui réalise le tout premier court-métrage d’animation entièrement en images de synthèse. Si vous avez déjà vu un film Pixar, vous connaissez bien le héros de ce film puisqu’il est devenu leur mascotte ! Il s’agit de Luxo Jr., la lampe mobile.
Ensuite, tout s’accélère dans ce monde des effets visuels : premiers morphings* (Willow de Ron Howard, en 1988) ; premiers effets aquatiques (Abyss de James Cameron, en 1989) ; premiers effets de feu (Backdraft de R. Howard, en 1991) ; premier trucage d’un personnage conséquent (Terminator 2 de J. Cameron, en 1991).
1993 : nous remontons le temps grâce à Jurassic Park et ses dinosaures.
Je me sens obligé de vous parler de Toy Story, sorti en 1995 aux Etats-Unis et début 1996 en France. Ce film, premier long-métrage réalisé par Pixar, représente une véritable prouesse technique. Ce qui me plaît le plus, c’est la manière dont les créateurs du film ont réussi à mélanger l’humour et l’émotion. De sorte que le film est mémorable aussi bien par son histoire que par ses personnages. C’est véritablement un film qui m’a marqué et qui fait partie de mon top 10 de tous les temps.
Et vous ? Y’a-t-il un effet visuel qui vous a marqué dans les années 80-début 90 ?
* Le morphing ou morphose est un des effets spéciaux applicables à un dessin, vectoriel ou bitmap. Il consiste à fabriquer une animation qui transforme de la façon la plus naturelle et la plus fluide possible un dessin initial vers un dessin final. Il est la plupart du temps utilisé pour transformer un visage en un autre. Traditionnellement, une telle opération était mise en oeuvre via un fondu, mais a été remplacée depuis le début des années 1990 par des techniques beaucoup plus évoluées (triangulation de Delaunay, spline), permettant de faire une transformation plus réaliste. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Morphing)
Arnaud
Je me souviens que toys story avait vraiment était une petite révolution au moment de sa sortie , je ne comprenais pas pourquoi mais avec la lecture de ton article c’est vrai que c’est l’un des précurseur de ce genre de films qu’on vois 5 à 8 fois par ans dans les salles
Merci pour cet article! C’est intéressant de le lire.
Aurélie
Hello, merci pour vos messages !
@Manon: comme tu dis, c’est impressionnant de constater qu’en 15 ans, les films d’animation en images de synthèse ont pris d’assaut le marché. Au point que tous les grands studios ont leur propre division animation CG: Sony (Imageworks, qui réalise « Les Schtroumpfs »), Fox (« L’Age de Glace »), Warner (« Happy Feet »), Universal (« Moi, Moche et Méchant »), Dreamworks (« Shrek »), et Disney bien sûr qui s’y est mis aussi (« Raiponce »).
En France aussi, on a eu « Arthur et les Minimoys », « Un Monstre à Paris », et bientôt un nouveau film d’animation « Astérix ».
Bonjour,
je pense que dans Terminator 2, les passages avec le T-1000 font partie des meilleurs effets visuels de cette époque. Mais s’il y a un film qui m’a vraiment marqué dans les années 90 tant pour son scénario que pour ses effets spéciaux, c’est bien The Mask !
Hello Michael,
tu as raison, « Terminator 2 » a été un autre tournant et une nouvelle preuve que James Cameron utilise les effets visuels pour tirer le meilleur de son histoire (cf plus tard, « Titanic » et « Avatar »).
Quant à « The Mask », ça fait tellement plaisir, un film décomplexé qui s’amuse avec les VFX comme un enfant avec son coffre à jouets !
yes sephora va le tester tu verras top ! =)