Voici le premier article d’une série qui se consacrera aux incohérences scénaristiques qui foisoinnent dans certains longs métrages.
THE ROCK est réalisé en 1996 par MICHAEL BAY. Il s’agit de son deuxième long métrage après BAD BOYS en 1995. L’enfant chéri de la pub, fanatique du sur-découpage, signe un film d’action impressionnant au casting 4 étoiles : NICOLAS CAGE, SEAN CONNERY et ED HARRIS.
L’histoire
Excédé par l’injustice de son gouvernement, le Général Hummel se rend maître de l’île d’Alcatraz et menace de lancer un gaz mortel sur San Francisco. Deux hommes sont chargés de le contrer. Un expert en armes chimiques, Stanley Goodspeed, et John Patrick Mason, l’unique prisonnier à s’être évadé d’Alcatraz. Mason gert de guide à un commando des forces spéciales à travers les sous-sols et aux autres chemins cachés d’Alcatraz…
Là où il y a un problème
L’extrait qui nous intéresse concerne l’arrivée du commando sur l’île, dans une sorte de local chaufferie. Leur plan d’attaque : infiltrer l’île par le biais des canalisations. Au départ, ils se croient bloqués car le seul accès est une porte verrouillée.
Mason se concentre alors devant une petite canalisation faite d’engrenages et de flammes… C’est par là où il est passé pour s’évader. Mais ce n’est pas là où il va s’introduire pour ouvrir la porte. « Je me souviens encore du rythme des flammes… » lance un SEAN CONNERY imbu de lui-même.
Effectivement, vaut mieux se souvenir de chaque flamme pour éviter de finir en steak grillé ! Bref, nous avons déjà ici une belle incohérence… En effet, faudra m’expliquer comment un système aussi archaïque, à base d’engrenages crantés et de flammes, fonctionne encore dans une prison censée être désaffectée depuis plusieurs années…
Et comme une incohérence peut en cacher une autre, voici la seconde dans la foulée !
Mason explique qu’il s’est évadé par ce conduit au péril de sa vie. Jusque là, tout va bien. Ma question : comment peut-il être sûr de pouvoir ouvrir cette porte puisqu’il n’est pas passé par cette même porte pour s’évader ?!
Évidemment, il y aura toujours des petits malins pour dire « Oui, mais… la porte est juste à côté, c’est normal qu’il l’ouvre… ». En même temps, on n’est pas certain qu’elle s’ouvre de l’intérieur…
Bon, c’est sûr que visuellement, ça en jette de faire passer un mec dans des flammes plutôt que d’arriver et d’ouvrir une porte.
Sur ça, MICHAEL BAY ne se trompe pas. Il mettra toujours en avant le potentiel visuel.
L’info en plus !
Connaissez-vous le point commun entre QUENTIN TARENTINO et THE ROCK ?
Eh bien, QUENTIN TARANTINO a collaboré à l’écriture avec les deux scénaristes officiels du film. Pour une raison inconnue, il n’a pas voulu être crédité au générique…
En même temps, ça ne lui aurait pas porté préjudice dans la mesure où beaucoup s’accordent à dire que THE ROCK demeure à ce jour le meilleur film de MICHAEL BAY.
Jean Claude