Bonjour à tous !
Dans le cadre de mon défi fou, j’ai décidé de vous proposer un premier article sur le son, et plus précisément, le son direct.
Le son direct correspond au son pris sur le tournage. La France, notamment depuis la Nouvelle Vague, est très attachée à ce genre. Il est aussi moins cher que le son indirect. Un film fini est un mélange entre le son direct et et le son indirect ajouté en post-production. Il est à noter que les grosses productions américaines font des films uniquement en son indirect, c’est-à-dire qu’il refont tous les sons du tournage en post-production mais nous y reviendrons dans un prochain article 😉
Les métiers du son direct dans le cinéma.
Le perchman
Le perchman est souvent à tort considéré par les néophytes comme un poste ingrat qui se situerait en bas de l’échelle de la hiérarchie sonore. Néanmoins, sachez que le perchman pourrait être assimilé au cadreur, sauf qu’il ne s’occupe pas des images mais du son. C’est lui qui devra capter les sons de la scène et donc diriger, en fonction des moments, sa perche là où le son est le plus présent.
Chef opérateur son ou ingé son
Si le perchman est assimilé au cadreur, le chef opérateur son pourrait être considéré comme le chef opérateur ou directeur de la photographie, sauf que ce n’est pas la lumière qu’il construit mais le son. Ainsi, il est en charge des réglages de la mixette(une mini console de mixage), du choix des micros, des repérages sonores et c’est lui qui juge de la validité ou de la non-validité sonore d’une prise.
Assistant son
Son rôle est d’assister le chef opérateur son. Ses tâches sont variées comme, par exemple, le fait de s’occuper du matériel sonore sorti sur le tournage, le placement de micros et en général toutes les tâches que l’ingé son ne peut et ne veut pas faire.
Selon la taille du tournage, les effectifs changeront, cela va de plusieurs assistants son sur un tournage pro à aucun assistant sur un tournage amateur. Sur les tournages amateurs ou semi-professionnels, il se peut qu’une personne cumule les trois postes.
En théorie, sur un tournage pro, les différents micros sont reliés (avec un fil ou non) à une console, appelée mixette, sur laquelle le chef opérateur peut faire ses réglages en direct de la prise de son. Cette même mixette est reliée à un enregistreur ou alors à la caméra elle-même qui fait office d’enregistreur.
Sur les tournages amateurs, il se peut que le micro soit directement relié à la caméra sans passer par par une mixette. Dans ce cas, il n’y aura pas d’ingé son mais juste un perchman. Néanmoins, le son sera alors de plus mauvaise qualité avec des risques de légers parasites.
Pour vos premiers tournages, ne vous en faites pas si vous n’avez pas de mixette, vous aurez bien le temps d’en acquérir une avec l’expérience. Contentez-vous de brancher un micro à la caméra en prise XLR si vous avez un bonne caméra ou alors en prise amateur si votre caméra est d’entrée de gamme.
Attention, n’enregistrez jamais le son avec le micro de la caméra. Vous risquez d’entendre le bruit du moteur de la caméra. De plus vous aurez un très mauvais rendu sonore du fait que la qualité du micro est généralement mauvaise et surtout car les dialogues de vos personnages seront dit trop loin du micro.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à la poser dans les commentaires et j’y répondrai
Romain
Oui, j’ai une question !
Ayant dans l’esprit de commencer mes expériences cinématographiques avec un reflex (à moyen terme hein, pas tout de suite), je pensais opter pour un micro externe à brancher au reflex (celui intégré étant en général d’une qualité limitée).
Est-ce que tu penses que c’est une solution qui peut donner un rendu correct ?
(D’ailleurs, ya toute une pelletée d’articles à faire sur les accessoires vidéos pour reflex, comment choisir, les meilleurs rapports qualité/prix, le budget moyen, etc… 😉 )
P.S. : Par pitié installe un plugin pour suivre les commentaires comme « Subscribe to Double Opt-in Comments » 😉
Salut Laurent,
Merci pour ta participation énergique!
Pour ta question, brancher un micro à ton reflex (5D ou 7D je suppose), c’est une solution mais tu n’aura jamais un son d’une très bonne qualité et il sera quelque peu supérieur au micro de ton appareil. Ce son sera suffisent pour du direct (reportage ou documentaire), mais pour la fiction ça peut dé-crédibiliser ton oeuvre. Pour tes premiers tournage, ce n’est pas un souci, mais dès que tu aura gagné en expérience et que tu voudra présenter tes oeuvre en festival, je te conseil d’enregistrer le son sur une piste externe. Pour tes propositions d’articles ne t’inquiète pas, j’ai prévu a terme de faire une pelleté d’articles sur comment tourner avec un appareil photo reflex.
Il est en effet extrêmement important de s’y connaitre un minimum car en moins d’un an la qualité « reflex » est devenu l’un des standard numérique références de tournage.
PS : J’ai installé un plugin qui a le même rôle que celui dont tu parle, merci de ce conseil 😉
Merci pour cet article très intéressant. Une petite question: j’ai une petite caméra dv Sony: me conseilles-tu d’acheter un micro externe? Pour l’instant, je teste, je fais des tournés montés mais c’est vrai que le son est assez parasité…
Bonjour Charlie,
Je te conseil en effet d’acheter un micro externe même si je doute que ta caméra est un port XLR pour brancher des micros de qualité. De ce fait tu n’obtiendras jamais un son parfait… Dans tout les cas, je te souhaite bonne chance ;).
Je suis dans le même cas que Charlie, et le son c’est toujours le gros problème des films. Je crois que si je tourne un court, je vais opter pour le muet ^^
En effet, avoir un bon son est plus dur que d’avoir une bonne lumière.
Faire un premier court métrage muet est une bonne idée 😉
Salut, tout d’abord merci pour ce que tu fais, je trouve ton site très intéressant.
Ensuite, j’ai une question, admettons que j’enregistre le son séparément de l’image, avec un micro relié à un ordi ou autre, comment bien recoller les deux par la suite ?
Je précise que c’est pour un premier tournage, donc amateur à souhait.
Voilà ça ne concerne pas vraiment la prise de son mais plutôt son traitement.
Merci et à bientôt.
Aurélien.
Salut Aurélien, merci pour tes compliments, cela me fait très plaisir.
Pour recaler le son et l’image, ce n’est pas très compliqué. Avant de tourner ta scène tape dans tes main devant la caméra ou mieux utilise un clap. Au montage, tu te serviras de ça pour caler le bruit avec l’image des mains qui se calquent. Tu peux aussi te servir de l’oscilloscope de ta piste sonore en calant le pic de ta fréquence avec le claquement de mains.
Voilà, j’espère que cela t’aura aidé si tu veux que j’entre en profondeur n’hésite pas ^^.
PS : En revanche, je ne sais pas si ton son serait très bon en l’enregistrant via un ordi…
Salut, je découvre ton blog et c’est une mine d’or !!
Je me lance dans un petit projet de video face cam et mon appareil hybride n’a pas de prise pour ajouter un micro… Apparemment je suis censée le brancher sur un digital recorder, mais je me demandais si c’était indispensable. Est ce que je peux pas plutôt le brancher sur une tablette ou un ordi ?
Merci 🙂
Bonjour.. J espere que le site marche encore.. Je ne suis pas francais.. Mais je voulais savoir comment on dit wild track en francais??comment on le nomenclature dans in report?
Merci Romain
bonjour
voila es que vous pouvez me renseigner du clap , et le clap man , me préciser l’inscription qui est sur le clap
séquence ; plan , prise
.pour utiliser des armes dans un film , es que mieux d’utiliser le cartouche a blanc , ou celui de effets spéciaux ?
Combien de films superbes de la Nouvelle Vague sont gâtés par un son dégueulasse et des dialogues par moments à peine compréhensibles ?