Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’ai décidé de me lancer dans la rédaction d’un article en trois parties sur la composition de l’image (ou plan cinématographique). Évidemment, tout ce que je vous dirai dans ces articles n’est pas immuable et vous trouverez toujours des contre-exemples.
La règle des tiers
En composition, on divise généralement une image en six parties où s’appliquent deux lignes verticales et deux lignes horizontales. Ces lignes, dites « lignes de force », se croisent en quatre points appelés « points de force », ici entourés en rouge.
Ces points sont les fondements de la composition plastique de l’image. C’est à partir d’eux que l’oeil a tendance à lire l’image.
Dans le cinéma, comme dans la photographie, il est généralement de rigueur de décentrer le sujet pour ainsi casser l’impression de symétrie qui n’est pas toujours esthétique. Il faut placer le sujet sur une ligne de force verticale avec le regard (si votre sujet est vivant), sur l’un des quatre points de force. On laisse généralement de l’espace (ou aire) du côté où le personnage regarde.
Ceci dit, libre à vous de ne pas respecter cette règle et de choisir le centrage. Certains réalisateurs, comme Michael Haneke et Wes Anderson en sont d’ailleurs des adeptes.
De ce fait, les personnages filmés et isolés du reste de l’espace ont une importance accrue donnant l’impression de tête-à-tête avec le spectateur. Généralement, dans ce genre de cas, le plan est assez long pour laisser le temps au spectateur de s’y habituer.
Jason Schwartzman, dans A bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
Pour un paysage, cette règle s’applique aussi au niveau des lignes de force horizontale. Cette fois, vous vous arrangez pour cadrer deux tiers de ciel et un tiers de la terre ou, inversement, deux tiers de la terre et un tiers du ciel. Contrairement à l’exemple avec les lignes de force verticale, il est plus difficile de contourner cette règle étant donné que le regard du sujet n’est plus là pour occuper le spectateur.
Ci-dessous deux tiers de ciel et un tiers de terre.
Un cadre peut parfois avoir une dominance de ligne de force, qu’elle soit verticale ou horizontale. Chacune des deux dominances a une connotation particulière.
Les lignes horizontales ont un aspect calme apaisant.
Les lignes verticales apportent du dynanisme, voire, selon les envies de mise en scène, un certain malaise.
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