Au cinéma, avant l’arrivée du numérique, il y avait les pellicules. Qu’est-ce que c’est ? Selon quel procédé les images du film y sont impressionnées ? Quels en sont les différents formats ? Et pourquoi passe-t-on de plus en plus au numérique ?
Autant de questions auxquelles vous trouverez ci-dessous des réponses !
La pellicule au cinéma, qu’est-ce que c’est ?
Encore appelée film photographique, la pellicule est un support physique souple, une bande dont la largeur est variable. Ce support physique souple est recouvert de diverses couches de produits chimiques (généralement à base d’halogénures d’argent) réactifs à la lumière.
Lorsque ces diverses couches de produits chimiques sont exposées à la lumière dans une caméra argentique, il va se former des images invisibles sur le film photographique ; et c’est grâce à la phase de développement (un procédé chimique en plusieurs étapes) que l’image deviendra visible.
Plus le film photographique sera large, plus l’image sera de qualité et sera chère.
Le film photographique est doté de perforations ; ce qui permet son entraînement ainsi que l’immobilisation d’une petite portion pour la projection de l’image.
Bien conservé, le film photographique peut rester intact durant des centaines d’années !
Ce qu’il faut retenir en conclusion : la pellicule (ou film photographique) utilisée au cinéma est la bande sur laquelle l’on met le film. Elle équipe les caméras argentiques !
Mais quels sont les différents formats de film photographique utilisés au cinéma ?
Quels sont les différents formats de pellicule utilisés au cinéma ?
Avant de vous dévoiler les différents formats de film photographique utilisés au cinéma, il y a une chose sur laquelle il est impératif d’attirer votre attention : ne confondez pas format de pellicule et format d’image (projection).
Le format d’image (projection) est lié à la largeur de l’image et donc au choix du réalisateur. Pour être plus précis, disons que le format d’image (projection) est en fait le rapport de format de l’image et/ou de l’écran. Pour en savoir davantage là-dessus, vous pouvez lire ce contenu de Wikipédia.
Quant au format de pellicule, il se rapporte à la dimension des films utilisés dans le cinéma argentique. Il est indiqué par sa largeur exprimée en millimètres : le 8 mm, Super 8 ; le 9,5 mm ; le 16 mm, Super 16 ; le 35 mm ; et le 70 mm. Découvrons chacun de ces formats :
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Le format 8 mm, Super 8
Le Super 8 offre une texture d’image de qualité, est maniable, et a un coût faible. Ces avantages font qu’il est encore utilisé de nos jours par le cinéma amateur, le cinéma expérimental, et par certains réalisateurs en guise de pellicule intermédiaire.
Le Super 8 a ses perforations sur un seul côté, avec une perforation par image.
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Le format 9, 5 mm
Le 9, 5 mm est le premier véritable format amateur. Il reste très utilisé pour sa qualité comparable à celle d’un Super 16.
Le 9, 5 mm a ses perforations en plein milieu, entre les images.
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Le format 16 mm, Super 16
Ce format est utilisé dans le cinéma semi-professionnel ou dans les cas nécessitant une infrastructure légère. Exemple : le cinéma documentaire.
Le Super 16 a, comme le Super 8, ses perforations sur un seul côté, avec une perforation par image.
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Le format 35 mm
Le format 35 mm est quant à lui un format professionnel. Il demeure le plus utilisé dans le cinéma de fiction traditionnel.
Le format 35 mm a des perforations des deux côtés et plusieurs perforations par image ; ce qui permet de bénéficier d’une image plus stable.
- Le format 70 mm
Le format 70 mm est souvent utilisé pour remplacer le cinémascope.
Le 70 mm a, comme le 35 mm, des perforations des deux côtés et plusieurs perforations par image.
Voilà donc différents formats de film photographique; et s’il y a une chose que vous devez absolument savoir là-dessus, c’est que le numérique n’offre pas encore une image de définition comparable au film photographique standard (35 mm) et encore moins au format 70 mm.
Mais, dans ce cas, vous-demandez-vous, pourquoi passe-t-on de plus en plus au numérique ?
Pellicule au cinéma : pourquoi passe-t-on de plus en plus au numérique ?
Pourquoi l’utilisation de la pellicule au cinéma se raréfie de plus en plus ? Pour plusieurs raisons ! En voici seulement quelques-unes :
- Des raisons financières : produire une copie pellicule revient dix fois plus cher que de produire une copie numérique sans compter qu’un disque dur est réutilisable.
- Des raisons de qualité de projection : lorsque l’on se sert des pellicules ou films photographiques, la qualité de la projection dépend pour beaucoup de la qualité de leur copie ; ce qui n’est pas le cas du numérique dont la qualité de projection reste la même, peu importe quel que soit le nombre d’utilisations ou la copie utilisée.
- Des raisons de luminosité d’image : avec le film photographique, la luminosité de l’image n’est pas identique sur toute la surface de l’écran : les bords sont plus sombres que le centre de l’image ; ce qui n’est pas le cas du numérique sauf si le projecteur est mal calibré.
- Des raisons de difficulté de manipulation : une copie de film photographique était longue de plusieurs kilomètres. Le projectionniste la recevait donc en plusieurs parties et les recollait ensuite dans le bon ordre ; et ce travail de recollage, c’est sans compter celui des programmes d’avant-séance : actualités, bandes annonces, courts-métrages, pubs, etc.
Mais attention, ce n’est pas parce que l’utilisation de la pellicule au cinéma se raréfie que cela signifie qu’elle est totalement oubliée. Par exemple, des personnalités influentes telles que Steven Spielberg militent pour la cohabitation du numérique et de la pellicule ; et le film Les 8 Salopards (du célèbre réalisateur Quentin Tarantino) a été tourné dans le format 70 mm.
Voilà, avez-vous des des préoccupations ou remarques en rapport avec la pellicule au cinéma ? Si oui, merci de nous en faire part dans les commentaires ci-dessous !
Ha, souvenirs… Quand j’étais étudiant, projectionniste au ciné-club du lycée: en plein milieu du film la pellicule (c’était du 16mm) se bloque, l’image se fige, se déforme, un trou se forme au milieu de l’écran: elle fond sous la chaleur! Il faut vite arrêter le projecteur, rallumer les lumières, sortir les deux bobines, couper au raz de la partie brûlée, puis recoller les deux bouts à l’aide d’une « colleuse », petit gadget mécanique permettant de maintenir les deux bout immobiles pendant que la colle sèche. Dans la salle, c’est l’entract forcé 🙂 Enfin, on replace les bobines, on glisse le film dans les rainures prévues à cet effet, on vérifie que les roues dentées accrochent bien les perfos, on rallume le projo… et le film repart! Avec un peu d’expérience (oui, ça arrivait souvent :-D) on arrivait à tout faire en 5/6 minutes chrono!
je suis content de voir pourquoi le rouleau de pellicule photographique n’est plus adapte dans le cinema moderne malgre son support apportee dans les best sellers des films holywoodiens,mais on fait appel plutot a l’image numerique.celle la est la plus adaptee, l’imae est plus clair, moins chere.
J’ai appris par vos notes que la pellicule etait difficile a manipuler, trop cher, et les images possedes parfois quelques anormalies chromatiques, des distorsions.
Mai
Le film argentique ,ah! quelle merveille ! On peut voir les images à l’œil nu .La mécanique est assez simple du projecteur .Cela nous rappelle surtout l’age d’or du cinéma des années 50 à Hollywood .Qui peut oublier le chef d’œuvre de tout les temps .Autant en emporte le Vent . Ce délicieux technicolor à ses début et tous ses beaux film qui ont bercé notre jeunesse .Avec le numérique c’est un peu la magie qu’on apprécie pas beaucoup .Une lumière sort d’une boite hermétique et laisse se dessiner rapidement une image sur l’écran .Même la réalisation ne peut égaler la trame du film d’autrefois .Aujourd’hui les effet spéciaux très sophistiqués monopolisent le contenu du long métrage .Le scénario devient secondaire .Les trucages de King Kong était peut être rudimentaires ,mais il se dégageait un charme fou des images du Gorille au sommet de l’Empire State Building.Je suis de l’avis de Spielberg .Une synthese entre la pédicule et le numérique .On doit voir et toucher l’image .Je ne sais pas . je suis très nostalgique et puis je trouve que c’est beaucoup plus artistique que numérique .
Merci pour toutes pour toute ces informations.moi ça me fait du bien .car je suis un jeune realisateur et je dirige un groupe de personne.et je tire beaucoup de leçon dans ce que vous poster
Une grande histoire en ce qui concerne le cinéma. Je me suis fait un réel plaisir de lire cet article.
je suis tout a fait d’accord avec jasmin et je continue en argentique 16 et super 16 mmm rien ne vaut la qualité de la lumière d’un film négatif bien traité et l’étalonage d’une copie standard a partir d’une bonne copie zéro ce n’est qu’une histoire de fric rien de plus mais pour info lorsque un professionnel tourne en numérique un film commercial il a l’obligation de faire un <> pour le patrimoine audio-visuel donc le Centre National du Cinéma nous OBLIGE déposer une copie EN ARGENTIQUE 35 MM et cela POUR LA CONSERVATION car le numérique NE SE CONSERVE PAS a bon lecteur SALUT
donc obligation de faire un dépot légal en argentique 35mm