Aujourd’hui je vous propose un article un peu pointu qui intéressera les jeunes lecteurs qui veulent se professionnaliser dans l’audiovisuel.
Comme vous le savez peut-être, internet est en train de se professionnaliser de plus en plus et toute une économie audiovisuelle se construit autour de ce nouveau média. Nous allons donc aujourd’hui voir la notion de SMAD, notion primordiale dans le marché audiovisuel du Web.
Le SMAD désigne tout type de service proposant l’acquisition à la demande de média audiovisuel quelque soit le genre. Ils s’acquiert généralement depuis internet mais peuvent également se faire via une télévision connectée
Les éditeurs de SMAD sont soumis à une partie des obligations applicables aux éditeurs de télévision, notamment en matière de déontologie, de protection des mineurs, de production et de promotion des œuvres. Le CSA est chargé la bonne application de ces obligations.
Les SMAD comprennent :
- VAD Payante
- Vidéo à la demande à l’acte (VOD ou VAD)
- Vidéo à la demande par abonnement (VàDA ou SVàD)
- Télévision de rattrapage (TVR ou catch-up TV)
- Site de vidéo communautaire proposant des vidéos
VàD payante
La VàD payante est facturée à l’utilisateur final et assurée par un fournisseur de services de médias pour le visionnage de programmes au moment choisi par l’utilisateur et sur demande individuelle. Cela se fait sur la base d’un catalogue de programmes sélectionnés par le fournisseur des services médias
Typologie des contenus susceptibles d’être proposés à la demande
Typologie des modes de consommation
Les français sont dans une consommation permanente et volatile, et préfèrent le streaming, donc la location à l’acte. De plus la chronologie des média ne favorise pas la location. C’est notamment ce qui freinait Netfix à s’installer en France il y a peu de temps.
Voici les principaux services de VàD en France :
- CanalPlay
- Free Home Vidéo
- iTunes
- 24h/24 Vidéo d’Orange
- Netflix (qui commence à s’implanter).
- club Vidéo SFR
- TF1 Vision
Attention la VAD ne concerne pas uniquement le contenu de fiction. Notre partenaire tuto.com est également considéré comme un service de VAD par exemple.
TVR (télévision de rattrapage)
La TVR ou catch up TV est un prolongement de l’exploitation des programmes de télévision après la 1ère diffusion antenne en les rendant disponibles à la demande sur une durée limitée (le plus souvent 7 jours, max. 30 jours)
A l’origine, ils s’agissait essentiellement des programmes de la tranche horaire 18h-00h (hors sport et films de cinéma), mais ce créneau s’élargit de plus en plus.
L’accès est gratuit pour les chaines en clair et généralement inclus dans l’abonnement pour les chaines payantes.
Les principaux atouts de la TVR sont :
- De s’adapter aux évolutions technologiques et aux changements de mode de consommation induits
- De rentabiliser ses programmes.
- De générer de nouvelles recettes publicitaires.
Typologie des contenus TVR :
Chaque chaine a généralement sont propre service de TVR : TF1 replay, Pluzz (France télévision), M6 replay, canal plus à la demande.
Sites de vidéos communautaires proposant du contenu professionnel
Les sites de vidéos communautaires sont des site où chaque personne (physique ou morale) peut mettre une vidéo en ligne sur sa chaine et la rendre visionnable pour tous les utilisateurs. Les sites de vidéos communautaires les plus connue sont daylimotion et Youtube mais il en existe beaucoup d’autres. Le contenu peut être professionnel ou amateur . L’objectif ici n’est pas forcément la rémunération mais le partage la promotion et le buzz.
Contenu
BA de films ou de programmes tv, vidéoclips musicaux, programmes issus d’autres médias (radio et presse écrite principalement), podcast et videocast, web série, vidéo clip , certaines TVR etc…
Il y a eu une signature d’accord entre Youtube, la SACEM, et la SACD. pour la rémunération du droit d’auteur sur les vidéos.
Cet accord « secret », est signé en octobre 2010. La teneur de ces accords reste confidentielle, et ne sera pas rendue publique par Youtube. Néanmoins le problème des droits d’auteurs n’est toujours pas réglé et fait toujours débat notamment pour les « podcasteurs professionnels »
Nous arrivons à la fin de cette article , il faut savoir que je suis vraiment passionné de web et que j’aimerais continuer à parler de tous ces nouveaux enjeux qui sont en train de changer le marché audiovisuel français au niveau du public mais également des professionnels.
Comme d’habitude n’hésitez pas à y aller de votre petit mot dans les commentaires ça me fait toujours extrêmement plaisir !
Romain
A l’heure actuelle, c’est plus le marché sur youtube que je vise, personnellement.
En revanche, cela demande un contenu ayant une prédisposition à faire le buzz, ça limite donc pas mal le marché (un court-métrage classique de 10 min a rarement le potentiel de devenir rentable sur ce genre de plate-forme)
Niveau rémunération, cela passe dans un premier temps par le classique partenariat youtube (et les publicités adsense). Après, quand la notoriété commence à prendre de l’ampleur il y a possibilité d’intégrer des réseaux partenaires, censé augmenter les revenus youtubes, ainsi que les partenariats (certains éditeurs de jeux-vidéo ont compris l’intérêt des « youtubeurs »)
C’est ça qui est à mon sens super intéressant, et en soit une petite révolution dans l’univers de l’audiovisuel : c’est ouvert à tous.
Pas besoin d’être pistonné, d’avoir de l’argent (le matos coûte de moins en moins cher), d’avoir fait telle école précise.
Seul le talent compte, même si pour ça, avoir fait une école de cinéma ça aide quand même !
merci encore pour ce nouvel article !
Bonjour,
merci pour l’article. juste une question, comment je fais pour accéder à tout cela sachant que je suis à Madagascar où internet n’est pas encore arrivé au très haut débit? on n’est même pas au moyen débit si je me permets de comparer ce que j’ai vu en France et ce que je vis ici depuis mon retour au pays.
A bientôt !