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Toutes les voies mènent au scénario ?

scénario

Première partie : Avant, il y a …

Au départ il y a eu Dieu, la Pomme et l’Arche… (vaste sujet encore que cette histoire !). Au commencement du scénario, il y a… Eh bien, au risque d’en choquer plus d’un, ce n’est pas la formation, l’enseignement, et encore moins le talent… Non ! Au commencement, il y a l’imagination, le pouvoir créatif !

Et oui, on a tendance à l’oublier ! Et comme on sait déjà que scénariste n’est pas un métier mais une vocation, il ne suffit pas de se dire d’avoir envie d’écrire pour se lancer ! Le sportif du dimanche qui crache ses poumons juste quand il doit descendre deux étages à pied, même s’il est motivé, ne peut pas courir un marathon !

Ecrire un scénario, c’est compliqué et facile à la fois. Ce paradoxe résulte du fait qu’un esprit créatif peut tout à fait imaginer une histoire en partie cohérente et crédible alors qu’à l’inverse, un cancre en matière d’imagination, même s’il a les structures, ne pourra pas faire de miracles, sauf s’il pompe ailleurs ses idées.

2 grandes catégories

C’est simple : il y a les formations d’un côté, et l’autodidactisme de l’autre. A partir de ces deux bases, il existe une infinité de ramifications qui tiennent compte d’une multitude d’impératifs. Un exemple concret : le père de famille marié d’une trentaine d’années qui écrit en parallèle de ses obligations personnelles et professionnelles, ne va pas avoir la même démarche qu’un jeune de 20 ans sans responsabilité, qui va suivre un cursus complet.

Et cet exemple n’est pas à prendre à la légère car la première catégorie est souvent plus sérieuse et motivée que la seconde. Ceci est dû au fait qu’ils doivent se battre deux fois plus pour réussir et aussi, parce qu’ils ont plus conscience de l’importance des responsabilités! Je suis bien placé pour en parler, je fais partie de cette catégorie !

Commençons par les formations. Tout ceux ayant un minimum de culture cinéma connaissent les deux grandes institutions que représentent la FEMIS (Fondation européenne pour les métiers de l’image et du son) et LOUIS LUMIERE. Leur réputation n’est plus à faire… Enfin, quoi que…, ce sera là un vaste sujet que je traiterai plus précisément dans un futur article.

Alors, à la grande question :

« Une de ces prestigieuses école, permet-elle vraiment de percer dans le scénario ? »

Je suis obligé de répondre, qu’en partie, oui… Mais pas forcément parce que vous aurez acquis de solides bases, non. L’apprentissage ne représente qu’une partie de l’avantage qu’on vous octroie. En effet, celui-ci est ailleurs. Ces écoles vous permettent surtout de mettre en place un réseau très influent dans les milieux du cinéma et de l’audiovisuelle.

Dans ce métier, avant même l’école que l’on fait, son talent ou ses scénarios… Ce sont surtout les relations qui comptent !

Prenez un scénariste amateur très mauvais, donc pas du tout imaginatif. Sans relations, il va droit dans le mur ! Prenez le même qui sort d’une école. Ca reste un bleu mais il aura quelques contacts qui vont lui permettre de décrocher un premier contrat.

J’en vois bondir de leur chaise ! Le concours d’entrée FEMIS et LOUIS LUMIERE est très difficile et ce n’est pas n’importe qui qui peut le réussir ! C’est vrai !

Il n’en demeure pas moins que beaucoup de postulants y entrent pour autre chose que le scénario. Par la suite, il se rabattent plus sur cette branche « voie de garage ».

Pour la FEMIS, l’avantage est que le concours est essentiellement orienté « art et cinéma ». Il y a un dossier à monter et les épreuves se rapportent beaucoup au cinéma. Par conséquent, il est relativement abordable, à condition de présenter des travaux personnelles (films, court métrages, photos, dessins, scénarios…) fait dans le cadre de sa passion, et ceci, en amont du concours.

Alors qu’à l’ENS (École nationale supérieure), c’est très technique, niveau BAC Scientifique. Très compliqué ! Là, il vaut mieux tenir la route en maths et physique appliquée ! Du coup, la sélection est nettement plus difficile.

Et pour corser un peu le tout, « juste » réussir ne suffit pas ! Compte tenu du nombre important de postulants pour le peu de place, faut exploser la baraque!

L’autodidacte

Qui dit payant, dit pas gratuit, mais dit aussi plus facile que de faire la FEMIS ou l’ENS. Il y a la formation sur le tas avec les moyens du bord, en l’occurrence, internet.

Ce n’est pas une mauvaise façon, il faut juste l’utiliser à bon escient. Au sujet des informations sur les techniques d’écriture, il y a tout ce qu’il faut sur internet. Le problème est que trop d’information tue l’information !

C’est comme si on vous donnait la liste détaillée des 120.000 pièces détachées qui composent un moteur de voiture, sans vous dire dans quel ordre les démonter. Le scénario, c’est pareil, pas la peine d’accumuler des tonnes d’informations si on ne sait pas par où commencer. Une méthodologie cohérente, c’est ça la recette ! Bon. Après, dans la méthodologie, là encore, il y a plusieurs écoles.

A mes yeux, la meilleure façon d’apprendre le scénario, c’est de le faire sur un cas concret. Par exemple, concevoir du début à la fin une histoire, par le biais d’exercices simples et ludiques supervisés par un scénariste professeur. En ce qui me concerne, j’ai suivi une formation originale dans ce sens. Au lieu de manger des cours théoriques sur les différentes techniques, on appliquait directement ces bases sur des exercices concrets d’écriture. Du coup, l’aspect concret renforçait davantage l’enseignement.

Et dans tout ça, que choisir ?

Impossible de mettre sur papier les attentes de chacun tant les variables qui entrent en compte sont nombreuses ! Et là, j’en reviens à mon exemple d’orientation en fonction de l’âge et des responsabilités. Quelqu’un qui travaille et qui écrit à côté de ça peut très bien affiner son style via des formations sur internet.

Bien sûr, il faut trouver la bonne, qui ne soit pas trop chère et qui soit efficace. Actuellement, on assiste à un nouveau virage concernant les contenus disponibles sur internet. Le tout-gratuit qui dominait jusqu’à maintenant est en train de laisser doucement la place au payant…

J’ai une réponse à cette question, mais c’est mon avis personnel, et je la développerai dans un prochain article…

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