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Comment réaliser une vidéo ?

comment réaliser une vidéo

Comment parler de cinéma sans aborder la question de la video ?

Ces dernières années, la toile a vu naître un nombre important de videastes.

Les raisons de cet engouement sont multiples : développement des nouvelles technologies, baisse des prix qui permet de tourner pour pas cher, envie de communiquer sur un sujet particulier etc.

Les vidéos peuvent se définir comme des films de courte durée. Cela peut être un sketch , une web série, un podcast et video clip, etc.

Vous connaissez sans doute la scène mythique du Bullet time de Matrix ? C’est un véritable coup de génie auquel se sont livrés les réalisateurs à l’époque. En alignant de multiples appareils photo, ils ont été capables de prendre image par image les mouvements de l’acteur. Se faisant, ils ont montré leur vidéo-clip à des producteurs qui ont décidé de les financer.

Sans ce vidéo-clip, Matrix aurait-il vu le jour ? A méditer.

Les vidéos, bien qu’elles ne soient pas qualifiées d’Art, méritent donc toute votre attention. Elles sont d’ailleurs souvent le premier pas vers le cinéma, et permettent ainsi de s’essayer et pouvoir faire ses preuves lorsqu’on ne dispose pas du budget nécessaire.

Je vous propose donc aujourd’hui un gros article qui vous initiera à la réalisation d’une vidéo, qui est a au final de nombreuses similitudes avec la réalisation d’un film.

1- Rédiger un Scénario

Vous ne pourrez pas réaliser une bonne vidéo sans scénario. Le scénario constitue votre feuille de route qui vous permet de disposer d’une échelle de temps, et d’organiser le « tournage » de votre vidéo.

Vous devrez donc tout d’abord sélectionner une thématique, un sujet qui vous tient à cœur, puis ensuite, imaginer une histoire.

Il faut être original dans la thématique choisie, ou alors, être capable d’explorer un sujet déjà traité d’une manière différente, suivant un angle d’attaque nouveau.

C’est un peu comme la problématique et le plan d’une dissertation. Vous ne pouvez pas improviser totalement. Vous devez partir d’une base pour ensuite laisser cours à votre imagination.

Il va de soi que votre scénario devra comprendre un début, des péripéties, et une fin.

En somme, plus vous construirez votre scénario, plus vous serez pertinent. Or, rappelez-vous, si vous souhaitez intéresser le spectateur ou le web, vous devrez être capables de capter l’attention très rapidement. Le zappeur n’aura pas la patience de vos amis !

Vous devrez également élaborer un pitch, qui est un résumé de votre scénario (2 à 3 lignes maximum) afin de le rendre « vendeur », ou attrayant.

En résumé, je vous conseille de vous poser les questions suivantes :

De la structure du scénario dépendra donc la qualité de votre vidéo-clip.

Je trouve que cette phase est très enrichissante, car elle vous permet véritablement de faire prendre corps à l’idée qui avait germé en vous depuis un certain temps, et de vous doter d’une direction à suivre.

N’hésitez pas à en parler à vos proches pour tester sa cohérence. Et évidemment n’hésitez pas à revenir sur les articles de notre catégorie scénario.

 2- Filmer

Filmer, c’est généralement la partie que l’on trouve la plus intéressante lorsqu’on débute.

On s’imagine souvent en train de donner des ordres, assis sur une chaise, son nom inscrit au dos, et son petit verre de Martini en main.

En réalité, être le maître d’une vidéo, signifie passer derrière la caméra. C’est à cette occasion que l’on se rend compte que filmer est loin d’être simple.

Il faut prendre en compte plusieurs paramètres.

Quel appareil choisir ? 

Vous disposez d’un panel d’appareils : caméscope, appareil photo, smartphone, tablette.

Ces supports ne se valent évidemment pas tous. Les caméscopes et les appareils photo sont en principe d’une qualité supérieure aux smartphones et tablettes.

Toutefois, certains smartphones possèdent aujourd’hui une bonne qualité d’image, et leur utilisation peut faire l’objet d’une scène à part entière dans un scénario.

Par ailleurs, certains organismes organisent des concours de clip-vidéos tournés avec smartphone. Vous comprenez dès lors l’intérêt de savoir manier cet outil si vous souhaitez vous faire connaître.

En somme, je vous conseille de vous poser les questions suivantes dans le choix de votre appareil :

Mais malgré tout, je pense que les dslr sont la meilleure solution en termes de rapport qualité prix.

Comment filmer ? 

Vous pouvez bien évidemment vous faire aider. Dans une vidéo, l’image en elle-même ne compte qu’à 50% voire 30%. L’attention du spectateur est en effet retenue par plusieurs paramètres, et notamment par le son ; j’y reviendrai plus bas dans l’article.

Avant même de commencer à filmer, je vous conseille de faire du repérage sur le ou les lieux que vous avez choisi dans votre scénario. De la sorte, vous serez en mesure de vous vous approprier l’atmosphère ressortant du lieu en question, et de la traduire à l’image.

N’hésitez pas non plus à demander l’autorisation de filmer. Si par exemple, vous souhaitez filmer une scène dans un café, vous pouvez demander au tenancier l’autorisation de filmer. Cela vous évitera les mauvaises surprises.

L’éclairage est également un paramètre important. Vous devez éviter de vous placer face aux lumières, qu’elles soient naturelles ou artificielles. Faites en outre attention à votre propre ombre !

Vous pouvez vous reporter à notre article consacré aux bases de l’éclairage et à la lumière au cinéma.

Maîtriser le cadrage, c’est être en mesure  de retranscrire une émotion, un instant, une atmosphère sur l’écran.

Pour ce faire, vous pouvez utiliser différents types de valeur de plans, ainsi que différents angles de prises de vues.

Le plan d’ensemble va représenter un lieu, un paysage où se déroule l’action. Généralement, il est utilisé pour introduire l’action, ou pour donner une impression de grandeur.

Par exemple, cette représentation de la future Londres dans Star Treck Into Darkness :

Si je souhaitais réaliser mon film sur l’avenue des champs Elysées, je pourrais prendre le plan suivant :

Le plan américain opère un cadrage coupant les acteurs à mi-cuisses, tandis que le plan italien les coupe en dessous des genoux.

Un gros plan sur la figure d’un personnage peut permettre de faire ressentir l’horreur.

Ainsi par exemple, ce plan issu de Le Cercle, the ring.

Pour une illustration des différents plans :

Ils ont également leur importance. Il s’agit du champ visuel, ce qui sera à l’intérieur du cadre.

L’angle classique : la prise de vue objective. L’action est alors filmée à la troisième personne d’un point de vue extérieur aux personnages présents sur la scène.

La vue subjective. Dans ce cas, le spectateur est la caméra, c’est la vue à la première personne. Cette vue est particulièrement appréciée dans les films d’horreur.

Rec.

La vue plongée (vers le bas) : la caméra filme au-dessus du personnage. Cet angle peut avoir plusieurs vocations : donner un sentiment de grandeur hors champs, de peur ou de vulnérabilité.

Par exemple, dans l’image suivante, on peut sentir la détresse des acteurs, et on imagine que ce à quoi ils font face est d’une taille importante.

La vue contre plongée (vers le haut) : la caméra filme en dessous de la scène. L’objectif est de rendre l’action plus forte, d’accentuer sur un moment précis.

Dans l’image qui suit, le contre plongée permet d’accentuer le fait que l’actrice est aspirée vers l’espace, et qu’elle ne parviendra certainement pas à rester à l’intérieur du vaisseau.

Ces quelques explications et illustrations vous aideront certainement à mieux comprendre comment filmer.

Pour aller plus loin je vous encourage à lire mes articles les bases de l’espace filmique et la composition d’une image qui approfondissent les notions que nous venons de voir

Il existe d’autres manières de filmer, mais qui demandent un peu plus de moyens techniques, tels que le steady cam, ou encore le travelling.

Petit conseil supplémentaire : keep calm ! Entraînez-vous à ne pas faire de mouvements brusques et à être le plus stable possible.

3- Le son 

Le son ne doit pas être négligé selon certain il fait même 70% de votre film  .

Il existe deux types de son, le son indirect, qui est le son fait en postproduction et le son direct, le son directement pris sur le tournage. La plupart du temps, un micro est intégré au sein de votre appareil.

Le problème est le suivant : vous et votre appareil produisez du bruit. Dès lors, le son que vous souhaitez enregistrer sera parasité par vos propres interférences. Vous perdrez alors en qualité.

Je vous conseille donc de vous équiper au moins d ‘un micro qui sera relié à une perche elle même relié au perchman

Le choix d’un micro dépend de deux principes importants à connaître et à comprendre : sa directivité et sa technologie

Notez également qu’il vous sera difficile d’entendre les parasites légers mais dérangeants si vous ne disposez pas d’un casque de qualité au moment du tournage. Après, il sera trop tard car il est encore très difficile de faire disparaitre un bruit parasite au montage.

N’oubliez pas que la captation du son dépendra également l’intensité ou le sentiment de l’image que vous avez filmé.

 4- Le montage 

Le montage est une phase laborieuse, mais non moins passionnante. Vous allez pouvoir décortiquer vos différentes prises  pour en faire une seule video.

A l’époque, lorsque les ordinateurs n’existaient pas, on était obligés de couper les bandes, et de coller celles qui pouvaient aller ensemble, afin de faire du montage.

Désormais, votre meilleur ami est votre ordinateur.  Vous allez vous retrouver tout seul devant votre machine pendant des heures pour réaliser le montage.

Vous devez en premier lieu installer un logiciel de montage. Plusieurs choix s’offrent à vous et je ferai surement un article qui présente les principaux logiciels de montage.

Une fois votre logiciel choisi et installé, vous devez  transférer vos fichiers vidéo sur ce dernier. En principe, la vidéo sera affichée sur une bande que vous pourrez séquencer (couper). Vous devrez donc monter votre vidéo-clip selon l’ordre que vous avez adopté dans votre scénario.

Vous pouvez agrémenter les scènes de musiques soigneusement sélectionnées par vos soins afin de rajouter une ambiance voire de faire passer un message.

Allez à l’essentiel, choisissez les scènes les plus pertinentes. N’oubliez pas, votre vidéo doit être rythmée ! Une longueur dans un film de 2 heures ne fera pas fuir les spectateurs, alors qu’une longueur dans un vidéo clip de 3 minutes ne pardonne pas.

Vous devez être patient et être sévère avec vous-même durant cette phase.

Boileau disait,

« Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez ».

C’est exactement ce que vous devrez être capable de faire pour monter votre vidéo.

5- Le visionnage et la diffusion

Une fois le montage terminé, votre vidéo est prête à être visionnée. Il faut que vous la visionniez plusieurs fois pour vérifier qu’il n’y ait pas de faux raccords comme l’ombre du caméraman, ou encore, le reflet de la caméra sur la vitre d’une voiture.

N’hésitez pas non plus à le faire visionner par vos amis, en leur demandant d’être le plus objectifs possible.

Une fois cette étape terminée, vous pourrez, si vous en avez envie, la diffuser.

Youtube est bien évidemment un bon endroit si vous souhaitez gagner en reconnaissance.

J’espère que cet article vous aura éclairé pour réaliser votre propre clip-vidéo. Je vous demande maintenant de vous exprimer dans les commentaires car cela me fait toujours extrêmement plaisir de vous lire !

Bonne chance à vous

Romain

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