Site icon Apprendre le cinéma

Choisir et comprendre les cartes SD

Après avoir évoqué les différents supports d’enregistrement, notamment à mémoire flash, nous allons nous intéresser aux cartes SD. Le type de carte mémoire le plus démocratisé et le plus utile pour les vidéastes. Dans cet article, je vais t’aider à choisir et comprendre les cartes SD.

1. Un peu de culture, pour briller en société 🙂

Les cartes SD ont été développées en 2000 par 3 fabricants : Toshiba, Sandisk et Panasonic

« SD » signifie « Secure Digital« .

La vitesse d’écriture d’une carte SD s’exprime en Mo/s. Elle détermine la vitesse à laquelle les données peuvent être enregistrées sur la carte. La vitesse de lecture est celle qui vous permet de lire votre fichier.

Il existe aussi une nuance entre Mb et Mo :

Mb = Mégabit

Mo = Mégaoctet

1 octet est égal à 8 bits.

1 Mégaoctet (Mo) est égal à 8 Mégabits.

Sur une carte SD, la vitesse de lecture est indiquée en Mb.

Vous pouvez trouver la vitesse d’écriture en Mb, soit sur la boîte, soit éventuellement dans les informations fournies par le site sur lequel vous achetez votre carte. Dans ce cas, pas de conversion à faire. 

En revanche, si vous regardez vraiment sur la carte, vous allez voir la lettre « V » qui s’exprime en Mo (nous verrons ce détail un peu plus loin.)

2. Les 4 familles de cartes SD

SDSC

La famille de cartes SDSC n’existe quasiment plus. « SD » signifie « Secure Digital » et « SC » signifie « Standard Capacity ». Ce type de carte SD a une capacité de stockage de 2 Go maximum (ce qui est peu). Le système de formatage de fichiers est le fat16.

SDHC

« HC » signifie « High Capacity ». Cette carte a une capacité allant de 2 Go à 32 Go (ce qui n’est pas énorme). Le système de formatage est le fat32.

SDXC

« XC » signifie « Extreme Capacity  » (Extended Capacity). Ces cartes proposent un système de formatage de fichiers en Xfat. Elles ont une capacité de stockage allant de 32 Go à 2 To. C’est le type de carte le plus utilisé en film. À l’heure actuelle aucune carte ne dépasse 1 To, mais ça ne tardera pas à arriver. 

SDUC

Les cartes SDUC (UC signifiant Ultra Capacity) ont été annoncées en 2018, mais à ce jour elles ne sont toujours pas sorties. On sait juste que c’est la prochaine génération de carte SD…

3. I ou II ?

Vous trouverez parfois des cartes beaucoup plus chères et sur lesquelles vous verrez indiqué UHS-II. Ce « II » signifie qu’elles sont dotées d’une deuxième rangée de picots à l’arrière, ce qui leur donne une meilleure vitesse de lecture et d’écriture.

Ces deux rangées de picots augmentent les performances de la carte, qui reste compatible avec tout type de lecteur et d’enregistreur pour carte SD (évidemment si vous sortez ça sur un compactage, ça ne va pas marcher).

4. C, U, V ?

On trouve aussi les sigles « C », « U », « V » parfois suivis d’un nombre.

Ces trois lettres U, C et V représentent des classes de vitesse.

Ces normes permettent de connaître la vitesse d’écriture, en sachant que la vitesse d’écriture est indiquée en octets et non en bits. C’est pour cette raison que la conversion est importante ! 

Sur ce tableau, les « U » et les « C » ne nous intéressent pas vraiment. Ce sont plutôt les « V » : V6 / V30 / V60 / V90. Le nombre indiqué à côté du « V » représente la vitesse d’écriture minimum en Mo, c’est-à-dire qu’une carte V30 aura une vitesse d’écriture minimum de 30 Mo. Il faut ensuite multiplier ces 30 Mo par 8 pour avoir la vitesse en Mb. Tout l’enjeu est de connaître les débits d’enregistrement de votre appareil.

Par exemple :

Si je tourne avec un GH5 qui filme en 100 mégabits/seconde, une V30 me suffit.

Pourquoi ?

Parce que 30 Mo représentent 240 Mb. Donc si j’enregistre en 100 mégabits/seconde, je suis largement « bon » avec une V30. Tout le piège est là, parce que certains magasins n’hésitent pas à vendre des V90 (qui valent beaucoup plus cher), alors qu’une V30 suffit largement si votre appareil a un débit maximum d’écriture de 150 mégabits, voire 200 mégabits. C’est pourquoi L’enjeu va être, pour vous, de choisir la carte SD qui vous correspond, c’est-à-dire ni trop chère, ni pas assez.

Avec le GH5, il y a eu une mise à jour il y a un ou deux ans permettant d’enregistrer en 400 mégabits/seconde. Dans ces conditions, une V60 peut être intéressante mais il faut vraiment se demander si vous envisagez d’enregistrer un jour dans ce format-là. (Avec mon GH5, la réponse est « non »…). Si on souhaite enregistrer dans des bitrates plus importants, il vaut mieux prendre une caméra qui fait tout en plus grand et pas un GH5. Pourquoi pas une RED ou éventuellement avec une production incroyable qui donne un gros budget, on peut louer une Alexa. À titre personnel, je n’utiliserais pas mon GH5 dans ses capacités maximales !

Pour résumer, prenez une carte mémoire qui correspond vraiment à vos besoins : ni pas assez, ni trop peu !

À retenir : 

– Le « V « sur les cartes : V30 ou V60, c’est déjà très bien ! 

– Le « V » est utile, mais je vous invite à chercher la vraie vitesse d’écriture (inscrite sur l’emballage ou indiquée sur le site marchand) quand vous achetez une carte. Faites attention à ce qu’elle soit indiquée en mégabits/seconde plutôt qu’en mégaoctets, sinon il faudra faire une conversion ! 

– Attention avec les revendeurs car les tarifs des cartes SD sont extrêmement variables. Il m’est arrivé de trouver une carte SD plus chère qu’une autre, alors qu’elle était moins performante… N’hésitez pas à comparer les prix, parce que le prix des cartes SD peut varier du simple au double. 

Quitter la version mobile